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INONDATIONS MEURTRIERES EN LIBYE  : L’urgence d’une riposte nationale et internationale à la hauteur du désastre - Editions Le Pays

 Une semaine après le début des inondations qui ont endeuillé la Libye, les autorités et les services de secours peinent à dresser un bilan précis de la pire catastrophe naturelle que ce pays a connue depuis 1942. Près de 11 500 victimes ont été dénombrées, le 17 septembre, et la course contre la montre continue afin de retrouver plus de 10 000 personnes portées disparues dans la ville de Derna, devenue dès les premières heures, l’épicentre du désastre. Le bilan pourrait donc s’alourdir dans les prochaines heures au regard du décor apocalyptique de plusieurs milliers de maisons englouties dans les rues et ruelles maculées de boue de cette cité martyre. Outre le nombre incroyable de sacs mortuaires alignés ou entassés les uns sur les autres, et les probables victimes toujours coincées sous les décombres, il faudra braquer les projecteurs sur la mer, dans laquelle des flots de plusieurs mètres de hauteur se sont jetés avec toutes ces personnes considérées aujourd’hui comme disparues. Si l’on sait, à l’heure où nous traçons ces lignes, que la plupart des naufragés ont été emportés vers la mer par les torrents d’eau qui se sont échappés des deux barrages de la ville de Derna, on se pose toujours des questions en revanche sur les véritables causes de cette crue spectaculaire et dévastatrice sans précédent dans l’histoire récente de la Libye. Effet climatique ? Infrastructures hydrauliques vétustes ? Services météorologiques défaillants ? Peut-être qu’il y a un peu de tout cela dans cette comptabilité macabre, et des leçons doivent être rapidement tirées afin d’éviter, ou à tout le moins, de minimiser les conséquences de cette folie de la nature.

 

 


Article publié le Monday, September 18, 2023