SASSOU n’a pas fini de détruire le Congo.
Jean-Claude BERI
Par Jean-Claude BERI
Un peuple qui se laisse voler, abuser, exproprier, humilier et assassiner… sans réagir est en phase de résignation. Ils vous disent que c’est pour votre bien. Etes-vous bien étant la peur, dans l’incertitude, dans l’inconfort. L’insécurité est omniprésente et les libertés individuelles reculent d’autant. Après avoir dépensé des milliards on nous explique qu’il n’y a plus d’argent ! Non c’est vrai ? Peut-il nous expliquer comment son fils arrive à sortir près de 90 millions d’euros juste pour ses escapades à Paris et au peuple on tient un discours de récession ?
Se battant pour survivre et trop occupé à gérer un quotidien qui devient chaque jour plus compliqué et difficile, on se contente de râler très inefficacement. Bouffé par l’individualisme on ne se mobilise plus, nombre ne votent plus, persuadé que cela ne sert à rien. On se contente de dire dans son cercle immédiat qu’on n’est pas content et en colère et que le vrai rapport de force ce sera pour les « sans dents ».
Force est de constater que le peuple congolais est résigné et ne croît plus en grand-chose. Sauf une minorité qui finit par s’épuiser, on est dans l’acceptation, dans la soumission. On vit sa vie dans son entourage familial et amical et on profite de chaque occasion, quand on en a les moyens, pour se distraire en se foutant de tout le reste. On ‘y croit plus à toutes ces promesses à tous ces discours avec éléments de langage et langue de bois. Des actes qui vous assomment, vous coupent le souffle, vous privent d’un avenir qui aurait dû être meilleur….
En 2000 on a vendu des terres agricoles aux Sud-Africains, cela n’émeut personne. C’est la terre des « NIBOLEK » disent-ils, pourtant c’est le CONGO qui a été dépecé. Le 4 Mars 2012, une grosse explosion dévaste le quartier de MPILA faisant plus de 300 morts, 2 500 blessés et détruit des milliers d’habitations. Environ 13 854 personnes se sont retrouvées sans-abri. Le gouvernement s’était engagé à construire 5 000 maisons pour les accueillir. 11 ans après le désastre persistent, pire ils se mutent en une grosse escroquerie politique.
Ce gouvernement utilise le mensonge comme moyen de gouvernance. Le mensonge est devenu une seconde nature du pouvoir actuel dans l’art de gouverner. On sait comment son argumentaire la gouvernance de SASSOU comme « une réforme de justice » s’est écroulé comme un château de cartes. Tout n’était que mensonge et manipulation.
Il n’y a en effet aucune justice à voler l’effort de la vie des travailleurs quand la partie lucrative et financière viennent de l’état.
Ce pouvoir ne ment pas que sur les expropriations des citoyens. Ces derniers mois sur une multitude de sujets, comme la vente des terres arables ( plus de 120 Km d’ha) qui a été vendu aux Rwandais dans une sorte de culture intensive du mensonge. Le projet caché des de ce « méga bassines » est éventré mais pas écarté. Ils provoqueront l’abrutissement des forces vives de la nation et profitent à la poursuite d’une privatisation de nos terres et à la militarisation de celle-ci pour une industrialisation de l’agriculture, dans laquelle les paysans sont les esclaves des nécessités d’un travail sous rémunéré et commandé par une force expansionniste.
On ne dira jamais assez ce projet est autant anti-humaniste, qu’anti-social et régressif. Les déploiements de soldats rwandais déguisés en agriculteurs surarmés jusqu’aux dents visent à diviser, à détourner l’attention sur les causes de nos crises et à empêcher de mettre en place une société commune pour dépasser ensemble l’ordre mortifère existant.
De la même manière il use du mensonge pour continuer à alourdir le sort des sinistrés du 4 Mars dans un langage de mensonge crucifiant.
Sassou n’aime pas le Congo, c’est la raison fondamentale pour laquelle son mensonge politique est de plus en plus une arme de gouvernance au service son clan au profit d’une ambition démesurée de préservation de pouvoir clanique. En toute chose la vigilance s’impose donc !
Il ne faudrait pas que le réveil se fasse avec les armes des rwandais sous la tempe. et que SASSOU passe les règnes de ce pouvoir maléfique a son fils .D’ailleurs il s’y prépare depuis tellement de temps et de plus en plus avec habileté, faut le reconnaître. Pendant ce temps-là, le peuple congolais se cherche et a vraiment du mal à se trouver. L’opposition, ce sont « tous des vendus ». Une grenade qui risque de faire mal à force de rester inactif.
Enfin, l’incertitude qui plane sur l’issue de ce projet surprend. Puisque le pouvoir militaro-clanique qui gouverne n’envisage ni de se transformer ni d’abdiquer, sa seule option est de se durcir. Les morts se comptent déjà par dizaines, les arrestations par milliers. Comme si leur détermination était indexée sur l’intensité de la répression Ignorant que la colère a dépassé les clivages sociaux, économiques, démographiques et ethniques parce que le peuple est à bout, le pays est à un tournant !!!
Dans le Congo d’aujourd’hui, la profonde culture de révolte est engagée, « Si je ne peux pas me loger, manger à ma faim, la révolution reste ma seule option ».
Le peuple congolais se réveillera de ce qu’on prend pour un silence coupable. Le poids de l’horreur – plus de 400 000 morts de la guerre civile de 1997- l’aurait anesthésiée, permettant au régime actuel de se perpétuer au-delà de l’absurde en maintenant un fantôme sur son fauteuil.
Si nous voulons d’un autre Congo, notre destin n’est ni l’exil de nos jeunes, ni le maintien, en permanence dans les chaînes de l’esclavage et du colonialisme. On nous dit souvent que n’aurions ni histoire, ni avenir économique et nous serions voués à la marginalisation.
Jean-Claude BERI
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Article publié le Tuesday, August 1, 2023