À l’époque, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou DaleinDiallo, avait vu dans ce putsch une opportunité pour remettre la Guinée sur la voie d’une gouvernance démocratique. Séduit par le discours du Colonel Mamadi Doumbouya, dénonçant la politisation de l’administration publique et l’instrumentalisation de la justice, Cellou Dalein s’était rapidement imposé comme un soutien de poids pour la junte militaire, plaidant en sa faveur auprès des institutions internationales.
« J’étais à certains égards soulagé, rassuré par le discours délivré par la junte lors de la prise du pouvoir… Je considérais que le coup d’État était un premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel, qui était déjà rompu par Alpha Condé », avait déclaré Cellou Dalein Diallo à la Voix de l’Amérique. Il avait demandé à la communauté internationale de soutenir les jeunes militaires dans leur engagement à restituer le pouvoir aux civils en organisant des élections inclusives, libres et transparentes.
Cependant, au fil du temps, les promesses initiales du CNRD se sont effritées. Cellou Dalein Diallo, autrefois avocat du régime militaire, se considère comme une cible du pouvoir en place, selon lui-même. Accusé de malversations financières liées à la vente de l’unique avion de la compagnie Air Guinée lorsqu’il était ministre des Transports, il a vu son domicile confisqué et démoli, malgré ses tentatives de prouver sa propriété. Poussé à l’exil, il a été rejoint par d’autres figures de l’opposition comme Sidya Touré.
Article publié le jeudi 5 septembre 2024
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