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RCA : le BRDC propose un format et des garanties pour un dialogue politique crédible - Journal de Bangui
Depuis le 2 septembre, le gouvernement a entamé un dialogue avec le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC). Mais, plus de deux semaines après le lancement, les discussions restent suspendues, dans l’attente des propositions de l’opposition sur le format et les points de discussion.  

Selon une copie des revendications qui a fuité, le BRDC a déjà transmis ses conditions aux autorités. Dans ce document daté du 14 septembre, la plateforme de l’opposition insiste sur une clarification en deux étapes : d’abord la définition du format du processus, ensuite la détermination des thématiques à aborder. Une démarche jugée indispensable pour garantir un échange « franc et constructif ».

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(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Le BRDC estime qu’un tel dialogue ne peut se tenir de façon équitable sans la présence d’une médiation internationale, indépendante et conduite par une personnalité respectée. L’opposition suggère que le présidium soit confié au président angolais Joäo Lourenço, en sa qualité de président de l’Union africaine, ou au président congolais Denis Sassou Nguesso, président en exercice de la CEMAC. Une autre option évoquée serait le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, voire une personnalité désignée par les Nations unies.

Concernant le lieu, l’opposition propose que les discussions se tiennent à Bangui, dans un cadre défini d’un commun accord avec le gouvernement. Elle réclame également la participation de tous les leaders de l’opposition et des représentants du pouvoir, ainsi que des pourparlers « sans limite de durée », afin de régler l’ensemble des différends.

Sur le fond, le BRDC n’a pas encore dévoilé la liste des thématiques. Dans son courrier adressé au Premier ministre, l’opposition précise que ces sujets ne seront présentés qu’en présence du médiateur, lors du lancement officiel du dialogue. Ce choix se veut une mesure de prudence. L’opposition rappelle en effet l’échec d’une précédente tentative menée par la MINUSCA en avril 2023, où, selon elle, le pouvoir aurait déformé certaines déclarations, compromettant toute confiance entre les parties.

Cinq jours après la transmission de ces propositions, le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi. Une absence de réponse qui nourrit les inquiétudes, alors que le pays se prépare à organiser, dans trois mois, des élections présidentielles, législatives et municipales.

Dans la population, l’attente grandit. Beaucoup espèrent que ce dialogue, encore au stade des tractations, aboutira à une véritable décrispation politique et contribuera à renforcer la stabilité en Centrafrique.

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Article publié le lundi 22 septembre 2025
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