Le projet « Alliance pour la production et la commercialisation de l’attiéké déshydraté (APCAD) » a fait le bilan de ses activités au cours d’un atelier, mardi 29 octobre 2024, à Sapouy, dans la région du Centre-Ouest.
Le projet « Alliance pour la production et la commercialisation de l’attiéké déshydraté (APCAD) », mis en œuvre depuis mars 2023, a pris fin. C’est dans cette dynamique qu’il a réuni, lors d’un atelier, ses acteurs (producteurs et acheteurs de manioc, des autorités administratives, etc.), à Sapouy, dans la région du Centre-Ouest, mardi 29 octobre 2024, pour faire le bilan global de ses activités durant 20 mois.
A l’ouverture des travaux de l’atelier, le représentant du haut-commissaire de la province du Ziro, Adams Davou, a d’emblée salué les réalisations de l’APCAD dans les communes de Sapouy et de Cassou, en si peu de temps. Il s’agit de l’amélioration des revenus des producteurs et des transformatrices du manioc avec comme bénéficiaires spécifiques deux sociétés de coopératives de manioc à Sapouy et Cassou et la société agroalimentaire NanAlim.
Plus de 200 membres des coopératives, selon les responsables de l’APCAD, ont été formés aux techniques de production de manioc, aux pratiques agro écologiques et à la gouvernance coopérative. Ils ont aussi bénéficié de clôtures grillagées de 22 sites de plus de 31 hectares (ha), de 10 forages équipés, de 11 tricycles, de 9 motoculteurs et de petits équipements pour la production de compost, ont-ils laissé entendre.
Quant à la société NanAlim, elle a été nantie de capacités de transformation agroalimentaire, de sécurité en milieu de travail, avec un accent sur les normes de sécurité pour rendre l’attiéké déshydraté compétitif, avec à la clé l’acquisition d’un séchoir électrique de capacité de production d’une tonne (t) d’attiéké déshydraté à l’heure.
Plaidoyer pour la reconduction du projet
Des producteurs modèles de manioc ont été félicités sur le terrain.
Adams Davou, par ailleurs secrétaire général du Ziro, tout en plaidant pour la reconduction du projet, a appelé les populations à consommer le manioc produit localement. L’agence CORADE (Conseils, recherche-action et développement d’expertise) est un bureau d’études de droit burkinabé qui collabore avec le projet. Sa directrice et co-fondatrice, Gifty Narh/Guiella, chargée de programme « formation », a félicité les différents acteurs qui, à ses dires, ont été la pièce maîtresse de la réussite de l’APCAD.
« Il y a eu une forte adhésion des communautés qui a permis de rattraper un tant soit peu le retard », a-t-elle déclaré. Le directeur général adjoint de l’entreprise NanAlim, Kiswensida David Armel Ouédraogo, a soutenu que l’APCAD va permettre d’améliorer la productivité de la société. Quant au responsable des producteurs de manioc du village de Tiagao, Bapan Nignan, il a souhaité que le projet soit renouvelé pour le plein développement de la filière manioc dans la localité.
A l’issue de-l’atelier, des champs-écoles ont été visités pour voir les pratiques agro-écologiques dans la culture du manioc. Ainsi, à Tiagao, l’équipe de l’APCAD a rendu hommage aux producteurs modèles de manioc, à savoir Ousséni Zoundi et Aboubacar Sawadogo qui, sur des sites clôturés, produisent respectivement des boutures de manioc et transforment le manioc. L’APCAD est un sous-projet du Projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique (PACTE).
Boukary BONKOUNGOU
Article publié le lundi 4 novembre 2024
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