Elle n’a pas voulu se contenter du rapport lui fait à partir de son cabinet. La ministre d’État en charge de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaiba, a décidé de palper du doigt les réalisations du projet REDD+ dans la province de Mai-Ndombe, à travers la société «ERA-CONGO».
Implémenté dans cette partie de la République depuis 2009, sur une superficie de près de 300.000 hectares, le projet REDD+ piloté par la société «Ecosystemes restoration associates, ERA-CONGO», filiale de Wildlife Works carbon, un des géants mondiaux dans la vente du crédit carbone, s’investit dans les réalisations sociales en faveur des populations locales, conformément à la recommandation en la matière.
Dans ce coin forestier de la RDC, pays solution, le projet REDD+ Mai-Ndombe a levé l’option d’apporter des solutions basées sur la nature, en conservant les écosystèmes forestiers pour la vente du crédit carbone. Une réponse efficace à la lutte contre la crise climatique et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Cette approche, qui compense les efforts déployés dans le domaine de la conservation à travers la quantification des CO2 séquestrés par la végétation, permet à toutes les parties de tirer les bénéfices de la vente du crédit carbone, notamment la société, l’Etat congolais, ainsi que les populations locales.
Pour s’enquérir des réalités du terrain, une façon pour la tutelle de ce secteur porteur de développement de vérifier les informations obtenues de différents rapports lui faits à partir du bureau, la ministre d’État Eve Bazaiba s’est rendue personnellement à Mai-Ndombe rencontrer des bénéficiaires. Elle a effectivement constaté que les rapports lui faits étaient vrais.
Un premier contact avec les communautés locales bénéficiaires de ce projet de développement à la base, consistera en la remise officielle des bâtiments scolaires et du centre hospitalier construits sur demande des populations.
Son séjour dans cette terre d’avenir sera aussi capitalisé par la visite d’autres activités développées sur différents sites au profit des communautés locales.
Avec les 20 millions de tonnes vendues sur les 22 millions certifiées, les communautés ont pu tirer des dividendes des efforts déployés dans le domaine de la conservation. A titre illustratif, sur le volet éducation, la société ERA-CONGO a assuré la prise en charge des frais de participation à l’examen d’Etat de 1.798 élèves pour cette édition 2024 contre 1.511 en 2023, soit une augmentation de 19% dans la province de Maï-Ndombe.
En plus, les diplômés d’Etat ayant obtenu 70 pourcents ou plus, bénéficient d’une bourse pour leur cursus universitaire. Le nombre des bénéficiaires s’élève actuellement à 19 boursiers.
Une autre prise en charge assurée est celle des enseignants. 1215 corps enseignants répartis dans 130 écoles secondaires et primaires localisées dans sa concession, en sont bénéficiaires.
Pour ce qui est des écoles modernes, 27 écoles ont été construites. Et actuellement, quatre nouveaux chantiers sont en cours d’exécution sur demande des communautés locales.
Concernant la santé, deux centres modernes ont été construits, notamment dans les localités d’Ibali et de Bamboka toujours au profit des communautés locales. Des cliniques mobiles sont souvent organisées pour la riposte contre des épidémies telle que le Monkey Pox, la rougeole et autres.
A cet actif s’ajoute la construction de 30 forages dans quelques 27 villages pour lutter contre les maladies hydriques. Quant à l’agriculture, le projet se focalise sur l’intensification agricole avec des variétés améliorées afin d’augmenter la productivité des communautés locales, et aussi pour bien sédentariser cette activité faite souvent de façon itinérante sur brûlis par les communautés locales. Méthode susceptible de conduire à la déforestation.
Le projet assure aussi la formation de deux agronomes locaux par village en vue de perpétuer les méthodes concourant à une agriculture durable. Et face à la rareté des poissons dans le lac Mai-Ndombe, le projet REDD+ Mai-Ndombe encadre les communautés locales sur la pisciculture à travers les étangs. Pour l’instant, 25 étangs ont été aménagés dans trois villages. Sur la rivière Mpongoboli, deux cages flottantes ont été construites pour expérimenter l’élevage des poissons, un projet pilote qui pourrait être dupliqué dans d’autres coins.
En ce qui concerne les activités alternatives qui se comportent bien sur le terrain, on peut ajouter l’élevage et l’apiculture.
Le partage a toujours été fait entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo, la société ERA-CONGO/WWC et les communautés locales.
L.P
Article publié le lundi 21 octobre 2024
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