Actualités : Centrafrique

L'économie centrafricaine en péril : l'opposition tire la sonnette"
Le BRDC dénonce une gestion calamiteuse et des perspectives sombres pour l’économie centrafricaine

 

Hervé Ndoba, ministre des finances en RCA 

Bangui, CNC. Bangui, CNC. L’opposition centrafricaine, réunie au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), dresse un tableau apocalyptique de l’économie centrafricaine. Entre faibles recettes, endettement croissant et gestion opaque des ressources, le BRDC estime que la République centrafricaine se dirige tout droit vers une catastrophe économique.

 

L’économie centrafricaine : des recettes en chute libre. 

L’ancien premier ministre Mahamat Kamoun, l’un des leaders influent du BRDC, s’alarme de la baisse drastique des recettes de l’État : “En période normale, la fiscalité pétrolière rapportait quelque chose comme 4 milliards de francs CFA par mois, dont Total payait la moitié. Maintenant, c’est tombé à 1 milliard” .

 

Cette chute vertigineuse des revenus de l’État inquiète l’opposition, qui y voit les conséquences d’une gestion hasardeuse du secteur pétrolier, notamment depuis l’attribution du monopole à la société Neptune.

 

L’économie centrafricaine : un endettement qui explose. 

Mahamat Kamoun, ancien Premier ministre, pointe du doigt l’augmentation inquiétante de la dette publique : “Vous connaissez le niveau d’endettement du pays ? Justement, dès lors, ils perdent un pan entier de leurs ressources, mais ils sont obligés de s’adresser aux ressources de la sous-région” .

 

Le BRDC dénonce le recours systématique à l’endettement pour combler les trous budgétaires, une stratégie qu’il juge insoutenable à long terme. “C’est vous qui allez payer. Vous les jeunes, comptant son dette, c’est un impôt différé” , avertit Kamoun.

 

L’économie centrafricaine , une croissance en berne. 

L’opposition s’inquiète également de la stagnation économique du pays. Mahamat Kamoun livre un constat alarmant : “Vous connaissez le taux de croissance ? Le PIB de la RCA à la fin 2023, on est à 0,5. Donc il y a un rythme, il y a le ralentissement avéré des activités économiques” .

 

Cette croissance anémique, bien en deçà des prévisions gouvernementales, est perçue par le BRDC comme le symptôme d’une économie centrafricaine au point mort, incapable de générer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des Centrafricains.

 

Un pillage organisé des ressources naturelles. 

Martin Ziguélé dénonce ce qu’il considère comme un bradage des richesses du pays : “Au centre de notre pays, dans la Ouaka l’Ouaka, il y a la plus grande mine d’or d’Afrique centrale qui a été confiée au groupe russe Wagner, qui l’exploite. D’après ce qu’on a appris, même le ministre des mines a été là-bas, ils l’ont chassé. Il ne paye pas un centime de ressources à l’État” .

 

L’opposition accuse le gouvernement de dilapider le patrimoine national au profit d’intérêts étrangers, privant ainsi le pays de ressources cruciales pour son développement.

 

L’économie centrafricaine , un budget de l’État famélique. 

Le BRDC s’alarme de la faiblesse du budget national dans l’économie centrafricaine. Martin Ziguélé dresse un parallèle saisissant : “Hier, je suivais Africa Business à la télévision. La Société nationale de télécommunications du Sénégal a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 377 milliards de francs CFA. Et elle va distribuer cette semaine des bénéfices de 188 milliards de francs CFA. Dans le collectif budgétaire qui est arrivé à l’Assemblée nationale avant-hier, les recettes propres de l’État centrafricain pour 2024 sont de 160,1 milliards de francs CFA” .

 

Cette comparaison dévoile, selon l’opposition, l’incapacité du gouvernement à générer des ressources suffisantes pour financer le développement du pays.

 

Des dépenses somptuaires injustifiées. 

Le BRDC fustige ce qu’il considère comme des dépenses excessives et injustifiées, notamment les nombreux voyages présidentiels. Martin Ziguélé s’indigne : “De janvier à octobre, Touadéra a déjà fait plus de 30 voyages à l’extérieur. Et chaque voyage ne coûte pas moins de 500 à 600 millions de francs” .

 

L’opposition estime que ces dépenses somptuaires sont incompatibles avec la situation de l’économie centrafricaine et appellent à une réallocation des ressources vers des investissements productifs.

 

Un appel à la mobilisation. 

Face à ce tableau sombre, le BRDC appelle à une prise de conscience collective. Martin Ziguélé conclut par une mise en garde : “Nous ne sommes que cinq millions et nous sommes pauvres à côté de ce sac d’or. Parce que tout simplement, il existe des économies dans notre pays, une économie officielle dont les ressources vont au budget et une économie underground qui sert à financer toutes ces lobby que vous voyez là” .

 

L’opposition centrafricaine exhorte la population à se mobiliser pour exiger une gestion plus transparente et efficace des ressources du pays. Elle appelle également la communauté internationale à se saisir de la question économique centrafricaine, estimant que la stabilité de la région en dépend.

 

Alors que la République centrafricaine peine à se relever de décennies de conflits, la question économique s’impose comme un défi majeur pour l’avenir du pays. Entre un gouvernement qui se dit sur la voie du redressement et une opposition qui dénonce une gestion catastrophique, le débat sur l’avenir économique de la RCA ne fait que commencer.

 

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Article publié le lundi 21 octobre 2024
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