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Avec leurs bidons, enfants, adultes, vieillards font la queue devant le puits d’un hôtel. Les habitants n’ont plus d’eau et s’en remettent à la générosité du propriétaire Fisha Toklu. « Les voleurs, c’est un gros problème, lance ce dernier. Les gens sont pauvres, donc ils volent. Ils ont pris les tuyaux et les pompes. Mon puits sert pour l’hôtel, mais ce n’est pas assez pour ces gens. On fait payer une somme dérisoire parce qu’ils n’ont pas de travail. Je ne veux pas de leur argent, mais il faut bien payer le fonctionnement. Je ne demande pas d’aide, parce que personne ne peut m’aider ».   « La paix n’a pas amélioré notre situation » Dans la file d’attente, Alekam Aasho patiente. Ce père de quatre enfants vient chaque jour avec son jerrican de 25 litres. Il se désole de la situation du Tigré, si longtemps après l’accord de paix. « On a eu quelques progrès depuis la fin de la guerre. Mais on attend beaucoup plus, souligne-t-il. L’accord de paix nous avait donné de l’espoir. Maintenant, j’espère que mon gouvernement pourra m’aider, parce qu’on est toujours en train de lutter pour survivre. Donc, j’attends de meilleurs services ».   À côté de lui, Braham Mulu exprime la même déception. L’accord de Pretoria, qui a mis fin au conflit en novembre 2022, n’a pas répondu aux attentes. Certes, les combats ont cessé. Mais le Tigré reste dans une situation désastreuse. « La vie quotidienne reste très dure, lâche Braham Mulu. Je n’ai même pas assez d’argent pour acheter à manger. On est très frustrés. La paix n’a pas amélioré notre situation ».   Hausse de la criminalité, de l’inflation, du chômage, et le manque de services et destructions : le Tigré d’après-guerre est aujourd’hui sous tension et des manifestations commencent à être organisées.

Article publié le samedi 20 juillet 2024
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