Actualités : Burundi

COMMUNIQUE DE PRESSE | Traitement Injuste et Inadmissible des Journalistes par le Commissaire provincial de la police à Gitega – IWACU
Iwacu exprime sa plus vive indignation et dénonce avec fermeté le traitement injuste et brutal réservé aux journalistes par les forces de l’ordre, en particulier l’incident survenu le soir du 22 mai 2024 impliquant notre correspondant à Gitega, Jean-Noël Manirakiza.

Selon des témoignages concordants, Jean-Noël Manirakiza a été molesté sans raison par le Colonel de police Evariste Habogorimana vers 23 heures dans un bistrot du quartier Yoba. Ce commissaire provincial de la police, accompagné de plusieurs agents à bord d’un pick-up, s’est dirigé directement vers la table où Jean-Noël se trouvait avec ses amis, Bienvenu Nziguye, journaliste à la RTNB, et Gilbert Niyongere, chargé de la communication du Sénat.

Le commissaire de police a proféré des menaces à l’encontre de notre collègue en déclarant : « Nous suivons de près et nous savons tout ce que vous écrivez, vous allez voir. » Suite à cela, il a tenté d’agresser physiquement Jean-Noël et a brutalement attaqué Bienvenu Nziguye et Gilbert Niyongere, les forçant à fuir pour leur sécurité. Jean-Noël Manirakiza, quant à lui, a été dépouillé de son sac contenant son matériel de travail (ordinateur, appareil photo, enregistreur, power bank, cartes mémoires, câbles et chargeurs).

Nous condamnons fermement cet acte de violence et d’intimidation perpétré par un représentant de la loi à l’encontre de notre collègue et de ses amis. Ces actions sont une grave violation des droits humains et des principes fondamentaux de la liberté de la presse.

Par conséquent, Iwacu : 1. Dénonce avec énergie le traitement inhumain et injuste infligé à Jean-Noël Manirakiza et à ses collègues. Aucune circonstance ne justifie l’utilisation de la violence et de l’intimidation à l’encontre des professionnels des médias.

2. Exige la restitution immédiate du matériel confisqué à notre correspondant. Ce matériel est essentiel à l’accomplissement de son travail journalistique et à la poursuite de l’information libre et indépendante.

3. Rappelle aux autorités que l’exercice du métier de journaliste est un droit constitutionnellement garanti. La liberté de la presse est un pilier fondamental de toute démocratie, et il est impératif que les journalistes puissent accomplir leur mission sans crainte de répression ou de violence.

Nous exhortons les autorités burundaises à prendre des mesures immédiates pour enquêter sur cet incident, sanctionner les responsables et garantir la sécurité et la protection de tous les journalistes en exercice dans le pays.

Bujumbura le 23 mai 2024 La Direction du Groupe de Presse Iwacu


Article publié le vendredi 24 mai 2024
175 lectures
Augmenter la taille de la police Diminuer la taille de la police print send to
Lectures : 175
Chargement...