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RSF dénonce le meurtre de deux journalistes abattus à Diyala - Reporters sans frontières



Tweet Reporters sans frontières (RSF) condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat, le 12 janvier 2016, du correspondant de la chaîne privée Al-Sharqiya Saif Talal et de son cameraman Hassan Al-Anbaki par des inconnus, dans la province de Diyala au nord-est de Bagdad.

Les deux journalistes irakiens, Saif Talal et Hassan Al-Anbaki, rentraient d’une mission près de Mouqdadiya dans la province de Diyala lorsque des inconnus armés ont arrêté leur voiture et les ont abattus en début d’après-midi. Les deux reporters s’étaient rendus dans la ville accompagnés d’un haut responsable de la sécurité pour enquêter sur les incendies de mosquées et de maisons qui ont eu lieu la veille suite à une des attaques dans un café.

“RSF déplore ce meurtre de deux journalistes irakiens” déclare Alexandra El Khazen, responsable du bureau Moyen-Orient de l’organisation. “Cet acte odieux ne doit pas demeurer impuni. Le pays est un véritable bourbier pour les journalistes. RSF demande aux autorités d’élucider le crime en ouvrant une enquête indépendante pour traduire les coupables en justice. L’organisation présente ses sincères condoléances aux familles des victimes”.

D’après Dr. Ali Wajih, directeur d’information de la chaîne, en charge du bureau d’Al-Sharqiya News à Londres, et contacté par RSF, c’est la seconde fois que le correspondant Saif Talal est visé directement par des inconnus armés, la première fois étant en 2013.

“Il est dorénavant évident que le gouvernement n’est pas en mesure d’assurer la protection des journalistes libres en Irak, notamment ceux travaillant pour Al-Sharqiya et qui sont poursuivis par Daech et d’autres milices toutes aussi meurtrières couvertes par le pouvoir et quelques parties influentes au sein de la classe politique.” Il ajoute : “La chaîne appelle les Nations Unies, les organisations des droits humains et les ambassades des pays étrangers concernés par le dossier irakien à assumer leurs responsabilités juridiques et morales”.

Face à un climat sécuritaire très instable, les journalistes sont souvent pris pour cibles en raison de leur activité professionnelle. La chaîne Al-Sharqiya qui n’a plus de bureau en Irak depuis 2007 y a perdu plus de 10 journalistes pour des raisons liées à leur profession, depuis sa création en 2003.

L’Irak figure aujourd’hui a la 156ème place (sur 180) du Classement 2015 sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.


Article publié le mardi 26 janvier 2016