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Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran depuis le 1er janvier 2015 - Reporters sans frontières



Tweet 27.01.2015- Mise en examen de Mohammed Ghoochani, libération de Mehrdad Sarjoui après avoir purgé sa peine

Reporters sans frontières a appris la mise en examen, le 26 janvier 2015, de Mohammed Ghoochani, rédacteur en chef du quotidien Mardom Emroz, par la deuxième chambre du parquet pour les médias et la culture de Téhéran. Le journaliste est accusé d’“insulte à l’islam” pour la publication, en une du numéro daté du 13 janvier, d’une photo de George Clooney brandissant une affiche : « Je suis aussi Charlie. » Le quotidien Mardom Emroz a également été suspendu le 17 janvier 2015. « Mohammed Ghoochani a été libéré provisoirement en attendant son jugement après le versement d’une caution de 100 millions de tomans (environ 100 000 euros), a déclaré son avocat Me Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie.

L’organisation a également été informée de la libération, le 13 janvier 2015, de Mehrdad Sarjoui, collaborateur de plusieurs journaux en anglais, à Téhéran, après avoir purgé sa peine principale. Il avait été renvoyé en prison le 28 novembre 2012, condamné à trois ans de détention ferme, assorti d’une peine de sept ans de sursis. Le journaliste avait déjà été arrêté le 14 janvier 2011, et condamnée par la 26e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran pour « espionnage via la publication d’interviews de ressortissants de pays ennemies » à dix ans de prison ferme, une peine finalement réduite par la 36e chambre du tribunal d’appel.

21.01.2015 - Une journaliste et défenseur des droits des femmes arrêtée

Reporters sans frontières a été informée de l’arrestation, le 19 janvier 2015, de Zahra Khandan, ex-journaliste pour plusieurs médias réformateurs et net-citoyenne, défenseur des droits des femmes. Elle a été arrêtée à son domicile après une perquisition des agents en civil des renseignements des Gardiens de la révolution à Téhéran. Le motif de cette arrestation ainsi que son lieu de détention n’ont pas été officiellement annoncés. Selon les informations récoltées par Reporters sans frontières, plusieurs autres activistes des droits des femmes ont été arrêtés à Téhéran, ils auraient participé à une campagne pour la libération de Mahdieh Golro, militante des droits des femmes, arrêtée le 22 octobre 2014,lors du rassemblement devant le Parlement à Téhéran, pour dénoncer les attaques à l’acide commises contre les femmes à Ispahan et Téhéran.

20.01.2015 - Violente arrestation d’une net-citoyenne dans le tribunal de la révolution

Reporters sans frontières dénonce l’arrestation, le 11 janvier 2015, d’Atena Ferghdani, militante des droits de l’homme, suite à sa convocation à la 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. La jeune femme avait déjà été arrêtée le 24 août et transférée dans la section 2A de la prison d’Evin contrôlée par les gardiens de la révolution, avant d’être libérée le 2 novembre 2014, contre le versement d’une caution de 600 millions de tomans (environ 700 000 euros) dans l’attente de son jugement. La convocation précipitée de la net-citoyenne est survenue après qu’elle a publié, le 26 décembre dernier, une vidéo sur sa page Facebook et YouTube, dans laquelle elle relate les exactions subies pendant sa détention. « J’ai été interrogée neuf heures par jour. Les questions concernaient principalement mes activités et mes publications sur Facebook (...). Dans le salle de bain, on avait installé des caméras qui filmaient tous nos gestes, c’était très gênant pour moi. Quand j’ai protestée, les gardiens ont affirmé qu’elles étaient désactivées (...), mais un jour, j’ai pris un verre jetable et je l’ai emmené dans ma cellule, deux minutes après, les gardiens sont entrés dans ma cellule et ont violemment déchiré ma chemise pour le récupérer. Je voulais seulement l’utiliser pour faire des dessins », a expliqué la jeune femme sur les réseaux sociaux.

Atena Ferghdani est accusée d’“action contre la sécurité nationale” et de "publicité contre le régime via des performances en peinture", " insulte envers des responsables du régime et des députés pour un dessin publié". Selon sa famille, le jour de son procès, elle a été victime de la violence des gardiens qui l’ont transférée à la prison. « Les agents ont giflé ma fille devant nos yeux », a déclaré son père aux journalistes. Elle est actuellement emprisonnée avec les prisonniers de droit commun dans la prison de Gharchak dans la ville de Varamin (sud de Téhéran).

Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran (du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2014

Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran (du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2013)

Récit de la répression contre la liberté d’information en Iran (du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012)

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran (du 1er janvier au 31 décembre 2011)

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Juillet-Décembre 2010

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Janvier- Juillet 2010

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran, Août - Décembre 2009

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUIN 2009

Récit des violations de la liberté de la presse en temps réel à Téhéran et dans le reste de l’Iran - JUILLET 2009


Article publié le mercredi 28 janvier 2015