« Hama » n’est pas pressé. En politicien aguerri, il profite de l’instant, avant de rentrer dans l’arène Salma Dan Rani de la ville du Sud-Ouest. Dans cette antre des lutteurs traditionnels, le patron du Lumana n’a qu’un message pour ces troupes. Il lance, en cette fin de journée du 19 septembre : « Mon dossier sera à la Cour constitutionnelle. Nous irons aux élections et nous allons les terrasser, grâce à vous, militants ! ». En d’autres termes, lui, Hama Amadou, a bien l’intention de concourir à la présidentielle et d’empêcher Mohamed Bazoum de succéder à Mahamadou Issoufou.
à lire Présidentielle au Niger : comment et avec qui Hama Amadou veut battre Mohamed Bazoum Mais l’ovation de la foule orange rassemblée dans l’enceinte ensablée est trompeuse : le combat ne fait que commencer. Hama Amadou sait en effet qu’une frange de son parti le conteste. La veille, alors que ses fidèles ouvraient un congrès à la salle de réunion du gouvernorat de Dosso, des frondeurs du Lumana faisaient de même à quelques encablures, à l’hôtel Toubal.
La fronde…
Article publié le jeudi 15 octobre 2020
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