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Économie : ‘’Le Fmi exige une collecte de 396 milliards de F Cfa de plus de taxe (Thierno Alassane Sall)
Le Fonds monétaire économique (Fmi), à travers sa dernière appréciation du niveau de la dette publique, a abandonné le langage diplomatique. C’est du moins la lecture que la Cellule économique de la République des valeurs a faite de la situation économique du Sénégal pour dire que ‘’le spectre des temps de cures drastiques pointe sur le Sénégal’’.   Une situation qui résulte de la dette du Sénégal jugée ‘’insoutenable’’ par le Fmi. Une dette ‘’dont la cause profonde consiste en des investissements non prioritaires et non productifs, le Fmi exige au Président Macky Sall une marche forcée vers l’ajustement budgétaire. Le Fmi indique que le cadre macroéconomique sera cohérent si le Sénégal ne dépasse pas une dette publique de 9 338 milliards de F Cfa,  mais laisse quand même une marge de manœuvre à Macky Sall en introduisant comme condition qui sera vérifiée lors des missions de surveillance et d’évaluation une dette maximale de 9563 milliards de F Cfa.   Pourquoi cette incohérence ?, s’est interrogé Thierno Alassane Sall, le leader de la ‘’République des valeurs’’ et ses camarades. Lesquels estiment, par contre, que ‘’le Fmi est plus ferme sur l’augmentation de la pression fiscale. Elle exige que le gouvernement de Macky Sall collecte 396 milliards de F Cfa de plus de taxe sur les biens de consommation entre 2019 et 2020 (soit une hausse de 39%), et d’augmenter les droits de douane de 147 milliards de F Cfa durant la même période (soit une hausse de 50%). Cette approche est injuste. Elle ignore le fond du problème qui est la gouvernance sombre et inefficace du régime de Macky Sall. Elle contribuera à étouffer les entreprises et les ménages sénégalais et à enfoncer notre pays dans la pauvreté et la dépendance’’, alerte la Cellule économie de la République des valeurs.   Le Sénégal confronté au spectre des temps de cures drastiques   Conscients des éventuelles conséquences d’une telle volonté du Fmi, Thierno Alassane Sall et Cie, ont pris l’engagement de revenir ‘’avec des analyses détaillées (sur les) conditions posées par le Fmi et acceptées par le Président Macky Sall et son gouvernement. Ainsi que les impacts négatifs qu’elles auront sur les couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société’’.   Mme Kristalina Georgieva (la nouvelle Directrice générale du Fmi) a-t-elle sifflé la fin de la recréation ? C’est la question que s’est posée ladite cellule économie avant de relever que ‘’le changement de cap du Fmi vis-à-vis du régime de Macky Sall semble avoir débuté de manière visible le 2 décembre lors d’une conférence dont le thème portait sur ‘’Le développement durable et dette soutenable : Trouver le juste équilibre’’ tenue dans l’enceinte du Centre de conférences Abdou Diouf. Mme Kristalina Georgieva, alors fraîchement nommée, était restée cordiale lors de l’évènement public, renseigne le communiqué parcouru par Dakaractu. La Cellule économie signale que tel n’a pas été le cas ‘’en privé, (où) le ton a dû être moins diplomatique. Car, elle avait débarqué à Dakar porteuse d'un message de fermeté. Il était temps pour la crédibilité et la réputation du Fmi’’.   Selon Thierno Alassane Sall, c’est d’ailleurs Macky Sall qui avait appelé à la rescousse ses confrères Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Mahamadou Issoufou (Niger) pour l’aider à expliquer au Fmi qu’il fallait, selon leurs propres mots, « rompre les chaînes de l’endettement’’.  

Article publié le mardi 25 février 2020
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