A l’occasion de la journée mondiale de la santé, s’est tenue une conférence de presse sur la résistance aux antimicrobiens. Cette conférence était présidée par le Directeur National de la Santé M. Mamadou Namory Traoré, assistés de M. Moussa Sacko Représentant de l’OMS au Mali, les experts en médecine à savoir : le professeur Daouda Maintan Chef au Service des Maladies Infectieuses, Flabou Dougoudogo Directeur National de la Santé Publique, et le professeur Maïga de la DPM.
La célébration de la journée mondiale de la santé offre une occasion unique aux communautés de par le monde de se rassembler le même jour pour promouvoir des mesures destinées à améliorer notre santé. D’où cette conférence sur la pharmaco résistance.
En effet, la résistance aux antimicrobiens également connue sous le terme pharmaco résistance, survient lorsque des micro-organismes comme des bactéries, des virus, des champignons et des parasites se transforment de telle sorte que les infections qu’ils provoquent deviennent inefficaces. C’est ainsi que l’on parle par exemple de «super bactéries». C’est un sujet d’inquiétude majeur car une infection résistante peut tuer, se propager et imposer des dépenses très élevées aux individus et à la société.
Selon le professeur Flabou «il est important de donner des explications simples pour que la population puisse comprendre l’enjeu de ce phénomène». Qu’est-ce qu’il faut pour éviter la pharmaco résistance, c’est la question principale. Selon le professeur Daouda Maintan, pour éviter la pharmaco résistance, il faut l’usage approprié des médicaments, le respect des dosages prescrits et une sensibilisation de la population, mais aussi il faut une hygiène capitale dans toutes les structures sanitaires, également dans les ménages. Notamment plusieurs points ont été élaborés sur ce phénomène ; l’économie financière des populations qui serait aussi un facteur de pharmaco résistance, d’où l’achat des médicaments de la rue par la population ; ce qui est à éviter selon le professeur Daouda Maintan. Il est à savoir qu’il n’y a aucune différence entre les médicaments DCI et ceux des spécialités.
Pour ces professeurs, si ce phénomène n’est pas maîtrisé, de nombreuses maladies infectieuses risquent de compromettre les progrès en vue de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement liés à la santé d’ici 2015. D’autre part, le développement du commerce mondial et des voyages permet aux micro-organismes résistants de se propager dans le monde en quelques heures.
Assétou KANTE, Stagiaire
Article publié le Saturday, April 9, 2011