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Burundi Eco Vers la relocalisation des victimes des inondations de Gatumba - Burundi Eco

  Les victimes des inondations de Gatumba sont dans l’embarras. Ils vivent dans des conditions déplorables. Le gouvernement en collaboration avec ses partenaires conjugue les efforts pour améliorer leur sort.  Il a été décidé d’offrir aux victimes qui louaient des maisons un montant de trois mois pour les aider à louer d’autres maisons dans d’autres endroits. Pour ceux qui disposent leurs propres parcelles et dont les maisons ont été détruites, on va les aider à construire d’autres maisons en leur accordant des tôles, du ciment et des clous.  Déjà plus de 60 ménages sur plus de 1300 qui habitent au site Kigaramango ont été relocalisés Nous sommes mardi le 20 octobre 2020 au site Kigaramango, un des sites  qui abritent les victimes des inondations de la zone Gatumba. Ce site est constitué de petites maisonnettes construites sous forme de tantes.  Dans une interview avec certaines de ces victimes, il ressort que les conditions dans lesquelles ils vivent sont précaires. Trouver de quoi mettre sous la dent, un des besoins physiologiques est un travail de longue haleine. «C’est grâce à Dieu le tout puissant que nous trouvons de quoi manger», indique Béatrice Nizigama, mère de quatre enfants rencontrée à cet endroit.

Selon elle, ces sinistrés mangent quand il y a des personnes d’âme charitable qui leur rendent visite. Caritas Butoyi, mère de trois enfants habitant ce site ajoute que ces sinistrés sont dans un calvaire indescriptible. Ils ont du mal à trouver de quoi manger, se vêtir, se faire soigner, etc. « Nous sommes des laissés pour compte», indique Butoyi.  Au moment où la saison des pluies s’annonce, ces sinistrés demandent à l’Etat d’améliorer leur sort dans les meilleurs délais. Sinon, ils seront exposés à pas mal de maux. Ils sont des proies faciles des maladies liées aux mauvaises conditions de vie.

Les conditions dans lesquelles les victimes des inondations de Gatumba vivent sont précaires.

Le gouvernement au courant de la situation Le gouvernement via la plateforme nationale pour la prévention et la gestion des risques de catastrophes est au courant de cette situation. Selon OPC1 Anicet Nibaruta, directeur général adjoint de la protection civile et secrétaire exécutif de la plateforme nationale pour la prévention et la gestion des risques des catastrophes, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers est en train de travailler d’arrache-pied pour sauver ces sinistrés.

Combien de ménages à relocaliser ? Il rappelle que pendant les derniers mois de l’année 2020, la population de la zone Gatumba a été victime des inondations liées au débordement des eaux de la rivière Rusizi associée à la montée des eaux du lac Tanganyika.  Les victimes ont été  rapidement délocalisées. Elles ont été installées dans quatre sites. Le 1er site est  Maramvya Sobel où sont installés 572 ménages avec une population de 2850 personnes dont 1309 de sexe masculin et 1581 de sexe féminin. Le 2ème site est Kinyinya II qui compte 2525 ménages avec une population de 13 635 personnes dont 6409 de sexe masculin et 7226 de sexe féminin. Le 3ème site est Kigaramango où sont installés 1314 ménages avec une population de 6766 personnes dont 2921 de sexe masculin et 3845 de sexe féminin. Le 4ème site est Maramvya Kigwati-Mafubo où sont installés seulement 133 ménages avec une population de 746 personnes dont 362 hommes et 384 femmes.  Au total, on a dénombré 4544 ménages avec une population de 24 034 personnes dont 11 001 de sexe masculin et 13 036 de sexe féminin victimes des inondations de Gatumba. Selon Nibaruta, c’est une situation alarmante.

Après ce drame, le gouvernement en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, la société civile, les confessions religieuses, etc, ont travaillé en  synergie pour gérer cette situation. Après trois mois passés à assister ces sinistrés dans le cadre de la gestion des urgences,  Nibaruta fait savoir qu’une réunion  avec le gouverneur de la province de Bujumbura, le chef de zone Gatumba et les autres intervenants qui ont quelque chose à apporter comme appui pour améliorer les conditions de vie de ces sinistrés a été organisée. A l’issue de cette dernière, des recommandations ont été formulées. On a réfléchi ensemble sur le sort de ces sinistrés. La plus importante parmi les recommandations formulées est qu’ils se sont convenus d’organiser un mouvement de retour des sinistrés dans leurs quartiers respectifs là où il n’y a plus d’eau stagnante. Ce mouvement de retour ne concerne pas les sinistrés des quartiers Mushasha I et II ainsi que ceux du quartier Gaharawe, car il s’y observe encore de l’eau stagnante. Il concerne plutôt les sinistrés des quartiers Kinyinya I et II, Muyange I et II, Warubondo ainsi que Vugizo. Dans ces quartiers, Il n’y a plus d’eau stagnante.  Ceci pour dire que les sinistrés  peuvent y retourner.

Il a été décidé d’offrir aux victimes qui louaient des maisons un montant équivalent à trois mois de loyer pour les aider à louer d’autres maisons dans d’autres endroits. Au total, chaque ménage bénéficiera de 135 000 FBu. Pour ceux qui avaient leurs propres parcelles et dont les maisons ont été détruites, on va les aider à construire d’autres maisons en leur accordant des tôles, du ciment et des clous. Déjà plus de 60 ménages sur plus de 1300 qui habitent au site Kigaramango ont été relocalisés d’après les informations relayées par nos confrères de la Radio culture. De plus, le gouvernement promet qu’il est en train de chercher d’autres fonds pour les accompagner pendant et après leur relocalisation

Selon Nibaruta, les sinistrés non concernés par ce mouvement seront installés dans un site de transit qui a été identifié à cet effet. Il s’agit du site de kinyinya II. Le site de Kigaramango sera du coup démantelé, car il s’agit d’un site dont les conditions pour la vie de l’homme ne sont pas réunies. On va maintenir le site de Maramvya-Sobel comme site d’accueil des victimes des inondations de Gatumba.

Share this on WhatsApp A propos de l'auteur Jean Marie Vianney Niyongabo.

 


Article publié le Wednesday, October 28, 2020