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Burundi Eco Incendie au marché de Kamenge : Les commerçants dans un avenir incertain - Burundi Eco
Au marché de Kamenge situé dans la commune Ntahangwa, un incendie a ruiné des milliers de commerçants la nuit de ce samedi 3 octobre 2020.  La vétusté des installations serait la cause de cet incendie  et les constructions anarchiques ont bloqué le travail des pompiers des services de la protection civile qui n’ont pas pu maîtriser le feu à temps Samedi le 3 octobre 2020, le marché de Kamenge situé dans la commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura est parti en fumée. Dans un entretien avec certains agents de sécurité et de gardiennage, ce drame s’est abattu sur ce marché vers 2 heures du matin. «Les lampes veilleuses sont subitement éteintes. Les explosions des produits consumés ont été entendues à l’intérieur du marché», indiquent-ils.

Samedi le 3 octobre 2020, le marché de Kamenge situé dans la commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura est parti en fumée.

Vers 4 heures du matin,  ils font savoir que des sirènes de camions extincteurs ont réveillé la population environnante. Tout le monde en général et les commerçants en particulier couraient vers les lieux du drame.  Ils font remarquer que les commerçants en détresse criaient et pleuraient à chaudes larmes. Pratiquer le stoïcisme était impossible pour eux. Ils voulaient entrer à l’intérieur du marché pour sauver leurs marchandises. Nonobstant, la police essayait de les repousser en tirant en l’air. Elle soupçonnait qu’il y ait parmi eux des « délinquants ».  A notre arrivée sur les lieux vers 6 h du matin, une épaisse fumée noire  s’échappait des installations et planait sur toute la zone. Et, toutes les entrées   étaient bloquées  par les forces de l’ordre  à 200 m du marché. Cela dans le but d’éviter qu’il y ait des morts  parce que les commerçants se bousculaient pour se jeter dans les flammes afin de sauver ce qui pourrait encore l’être.

L’origine du drame n’est pas encore connue Ces agents de sécurité et de gardiennage ne précisent pas ce qui est à l’ origine de cet incendie. Néanmoins, ils font remarquer qu’il serait partie d’un kiosque situé dans la partie réservée à la vente de l’huile de palme et de pagnes. «Nous avons vu les lampes veilleuses installées à l’extérieur du marché s’éteindre. Et, du coup, l’incendie s’est déclaré. Les fils électriques installés dans les kiosques de ce marché sont partis en fumée. La situation s’est par la suite aggravée. Le feu s’est propagé dans les kiosques et les stands des vivres», martèlent-ils.

Ils indiquent qu’ils ont appelé le commissaire du marché et la police de la protection civile pour qu’ils éteignent le feu dans les plus brefs délais. Le constat est que deux véhicules anti-incendie de la protection civile étaient sur les lieux pour éteindre le feu. Cependant, ils semblaient impuissants pour contenir l’incendie car, au milieu des kiosques, soufflait la gigantesque déflagration de l’incendie. Les pompiers ne parvenaient pas à empêcher la reprise du feu. Il n’y avait pas une surface d’élévation où ils allaient se jucher en projetant l’eau en contrebas.

Quand l’occupation anarchique des allées complique la situation L’occupation anarchique des allées servant de passage des camions anti-incendie a rendu difficile le travail des pompiers. La plupart des systèmes anti-incendie internes, accolés aux kiosques, étaient devenues inaccessibles. D’autres étaient difficiles à localiser. Certaines d’entre elles avaient un débit d’eau insuffisant. Les pompiers de la protection civile en collaboration avec ceux de la Sobugea ont continué à éteindre l’incendie même si l’accès à l’eau était difficile. Une tâche qui n’a pas été facile à cause des constructions anarchiques à l’intérieur du marché. Les pompiers de la protection civile n’avaient que deux camions extincteurs sur place. Les camions citernes de la Croix Rouge  étaient aussi sur le champ pour aider dans le transport de l’eau vers  le lieu du drame.

Une matinée cauchemardesque Panique à bord. Plusieurs commerçants ne savent plus à quel saint se vouer durant la tragédie. Ils sont très angoissés. Les pertes sont énormes. C’était une matinée cauchemardesque. Une plaie de plus pour les commerçants du marché de Kamenge nouvellement construit au Nord de la capitale économique. C’est atroce. Certains commerçants du marché ravagé  par les flammes ne parviennent  pas à retenir leurs larmes. La peur se lisait sur les visages de certains d’entre eux. Les services de la croix rouges étaient présents pour aider à transporter les blessés. La mort dans l’âme, cette commerçante de valises importées de la République populaire de Chine s’inquiète : « Que voulez-vous que je dise ? C’est la deuxième fois que mes marchandises et mon stand se consument à ce même marché.  Le ciel s’est affaissé sur moi, j’ai tout perdu ». D’une voix lancinante, elle indique qu’il ne lui reste rien. Elle pense comment elle va finir toute sa vie en prison suite à un crédit qu’elle a contracté auprès d’une banque pour faire le business. «Comment vais-je rembourse ? Pas d’autres recours, sauf seul d’implorer le Tout Puissant», se lamente-t-elle.

Le non respect des normes de construction, des conséquences désastreuses A partir de 7 heures du matin, les  autorités étaient sur place pour s’enquérir de la situation qui prévalait à ce marché. Ce sont entre autres le maire de la ville de Bujumbura CP Jimmy Hatungimana et le président de l’Assemble  Nationale Gélase Daniel Ndabirabe.  Le patron de l’Assemblée Nationale n’a pas trouvé de mot pour qualifier ce désastre rencontré par les commerçants du marché de Kamenge.  Il précise : « C’est atroce. C’est amer à tous les niveaux, car c’est un marché qui a été construit à un prix élevé. Il y avait non seulement la part du gouvernement, mais aussi celle des commerçants eux-mêmes.  Aujourd’hui, nul n’ignore que tous les efforts qui ont été fournis d’une manière ou d’une autre viennent de tomber à l’eau, car une grande partie du marché est partie en fumée.  Au nom de l’Assemblée  Nationale et de la population qu’elle représente,  il a félicité les services de la protection civile et de la Sobugea pour la bravoure qu’ils ont manifestée. Néanmoins, Ndabirabe a déploré  les constructions anarchiques qui ont bloqué les pompiers qui devaient agir de façon efficace et rapide pour sauver beaucoup de produits. Le président de l’Assemblée Nationale a fait remarquer que c’est une conséquence désastreuse de l’irrespect des normes de constructions. Il a demandé à tout un chacun à se surpasser et à se ressaisir.

Les commerçants en détresse criaient et pleuraient à chaudes larmes.

Des efforts conjugués pour maîtriser les flammes Tout l’avant-midi de la journée du drame, la police de la protection civile et les agents de la Croix Rouge sont à l’œuvre pour contenir les flammes. Jimmy Hatungimana, maire de la ville essaie de calmer les esprits. La foule aux abords du marché veut percer le périmètre de sécurité, mais les policiers les en empêchent. L’heure n’est pas au relâchement. Petit à petit, la fumée se dissipe. Le maire de la ville, accompagné par les agents de sécurité, les membres du comité des commerçants et les administratifs à la base pénètrent dans les décombres pour constater les dégâts. Le constat est impressionnant. Des échoppes calcinées, des produits réduits en cendres, les images font froid au dos. Presque 2/3 du marché ont été affectés par les flammes dévastatrices. Seule une petite partie a été épargnée. « N’eût été l’intervention du camion anti-incendie qui a pu pénétrer à l’intérieur du marché, tout serait parti en fumée », dira un des habitants de la localité qui a été sur les lieux du drame depuis le petit matin.

Après une brève consultation avec les représentants des commerçants, la police laissera quelques-uns des commerçants pour pénétrer à l’intérieur du marché pour voir si leurs échoppes avaient été touchées. Pour ceux qui ont constaté que leurs produits n’ont pas été endommagés, il leur a été demandé de ne rien évacuer et de fermer leurs échoppes en attendant les nouvelles consignes des autorités.

Les commerçants entre le marteau et l’enclume Ferdinand Ntahongendera, un des membres du comité des commerçants œuvrant au marché de Kamenge ne cache pas son indignation après avoir constaté ce qu’est devenue son échoppe qui était remplie de produits cosmétiques à la veille du drame. « Il y a des circonstances qui arrivent dont on ne trouve pas les mots pour les exprimer. C’est tellement choquant que je ne sais même pas comment je vais continuer à vivre », nous raconte-t-Il. Ce quinquagénaire donne un témoignage poignant. En 2012, le même marché de Kamenge a pris feu. Ntahongendera en fut victime. Ses produits d’une valeur estimée à plus de trente millions de FBu partent en fumée. «A la suite de ce drame, j’ai essayé de me relever tant bien que mal avec un petit capital pour relancer mon business », poursuit-Il. Après huit ans de dur labeur, il avait pu augmenter son capital et ainsi donner une partie à sa femme qui exerçait aussi dans le marché de Kamenge. « J’étais arrivé à constituer un capital de plus de vingt millions de FBu, tout comme ma femme », martèle-t-il avec une voix enroulée et un regard dans le vide.

Les denrées alimentaires partis en fumée.

Martine Niyonzima, une autre commerçante, raconte sa matinée cauchemardesque. Elle témoigne qu’elle est arrivée vers 5 heures du matin avant que son échoppe ne soit touchée. « La police ne nous a pas permis d’entrer et de sauver ce qui pouvait encore l’être. J’ai assisté impuissamment à la consumation de mes marchandise », relate-t-elle entre deux sanglots. Inconsolable, cette trentenaire estime qu’elle aurait préféré que ses biens soient volés au lieu de les voir calcinés. « Maintenant que tout est réduit en cendres, qui en profite ? », nous interroge-t-elle. Une question qui est restée sans réponse valable.

L’absence de bouches anti-incendie n’a pas facilité la tâche aux sapeurs-pompiers  Comme nous l’avons constaté, les camions anti-incendie ont eu du mal à s’approvisionner en temps voulu. Un camion vide pouvait partir et revenir après plus de 30 minutes. Pour les sapeurs-pompiers avec qui on a pu s’entretenir, les bouches anti-incendie situées à proximité étaient fermées. « On a dû aller au quartier asiatique pour trouver de l’eau. Chose qui a compliqué les interventions », nous révèle un des agents de la police de protection civile sous couvert d’anonymat. Ils demandent que dans l’avenir la Regideso qui est détenteur des clés de ces bouches anti-incendie puissent les donner à la police de protection civile afin de faciliter l’approvisionnement en eau en cas de survenance de tels drames. Avec ce problème d’approvisionnement en eau, quelques individus se sont joints aux sapeurs-pompiers avec les moyens de bord. A l’aide des seaux, les agents de sécurité du marché se relayaient pour puiser l’eau.

Toutefois, les sapeurs-pompiers ont apprécié le coup de main de la Croix Rouge pour la rapidité de son intervention. « Avec nos trois camions anti-incendie, il nous était difficile de maîtriser les flammes avec ce problème d’approvisionnement en eau », poursuit-il. L’incendie a finalement été maîtrisé vers 14 heures. Les habitants de la localité ont constate qu’il ne restait que des décombres. Une image qui laissera des séquelles dans l’esprit des commerçants et tous ceux qui fréquentaient le marché de Kamenge.

Les hautes autorités se sont rendues sur les lieux pour délivrer des messages d’apaisement Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi tranquillise les victimes.

Après ce drame, le 1er ministre Commissaire de Police Général Alain Guillaume Bunyoni n’a pas trainé les pieds pour constater les effets liés à cet incendie.  Il a effectué une visite à ce marché  samedi le 3 octobre 2020. Il a demandé à la ministre de la Solidarité Nationale d’assister les victimes de cette catastrophe.  Selon toujours lui, il parait que parmi les victimes, il y a certains qui ont contracté des crédits auprès des banques et institutions financières pour initier des activités génératrices de revenus au marché de Kamenge. Quant au remboursement des crédits bancaires, Bunyoni demande aux responsables de ces institutions bancaires de rééchelonner le remboursement des crédits. Il a aussi demandé à la police de protection civile d’effectuer des descentes dans d’autres marchés pour vérifier si les allées de secours pour les camions extincteurs sont disponibles et protégées. Il recommande cela, car il a été constaté qu’au marché de Kamenge ces allées étaient occupées. On y a installé des stands.

Les allées de secours occupées anarchiquement au marché de Buyenzi Les allées de secours ne sont pas respectées dans certains marchés.

Néanmoins, Cette injonction de Bunyoni n’a pas été obtempérée dans les autres marchés.  Deux jours après le drame qui s’est abattu sur le marché de Kamenge, Burundi Eco a effectué une visite au marché de Buyenzi où il a été constaté que les Burundais n’ont pas la culture du risque.  On a prévu des allées de secours pour faciliter la tâche aux camions anti-incendie. Toutefois, lors de notre passage à ce marché, certains commerçants y ont installé des stands.   On y vend des habits, des denrées alimentaires, etc. Même les gens ont du mal à se déplacer. Ils se bousculent du fait que les allées ont été envahies par les commerçants au vu et au su des responsables de ce marché. On se demande où vont passer les véhicules anti-incendie en cas de catastrophe.

L’ABEF prête à accompagner les victimes Audace Bukuru, président de l’ABEF et ADG de la BNDE : « Je demande aux victimes qui avaient contracté des crédits dans les banques d’approcher les responsables de ces dernières pour établir de nouveaux contrats, car on a constaté qu’ils ont tout perdu ».

L’Association des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) promet de stopper le cumul des intérêts pour les victimes de l’incendie qui a ravagé presque la moitié du marché de Kamenge. Audace Bukuru, président de cette association et ADG de la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE) demande aux victimes qui avaient contracté des crédits dans les banques d’approcher les responsables de ces dernières pour établir de nouveaux contrats, car on a constaté qu’ils ont tout perdu. Ils ne sont pas en mesure de continuer à rembourser leurs crédits. Dans ces nouveaux contrats, on va essayer de rééchelonner le remboursement des crédits. De plus, il promet de les appuyer en leur accordant de nouveaux crédits qui leur permettront de relancer leurs activités. Bukuru le précise ainsi, car ils ne sont pas des clients débiteurs défaillants qui, au lieu d’utiliser le crédit en exécutant le projet qu’ils ont présenté à la banque, jugent bon de détourner l’objet du crédit en l’orientant vers d’autres choses.

Que disent les assureurs ? Pour les commerçants qui ont fait assurer leurs produits dans différentes sociétés d’assurances, Tatien Sibomana de l’association des assureurs a aussi promis d’accélérer les procédures pour les indemniser dans les meilleurs délais.

Du côté des consommateurs, de telles situations restent préoccupantes Pierre Nduwayo, président de l’ABUCO-TI Burundi : « C’est dramatique du fait que le marché de Kamenge considéré comme le plus grand marché dont dispose la ville de Bujumbura est parti en fumée ».

L’Association des Consommateurs du Burundi-Transparency International Burundi (ABUCO-TI Burundi) s’inquiète du fait que le marché de Kamenge considéré comme le plus grand marché dont dispose la ville de Bujumbura est parti en fumée. C’est un marché où les consommateurs indiquent qu’ils s’approvisionnent à des prix qui ne sont pas élevés. Pierre Nduwayo, président de cette association fait savoir que ce marché était plein de produits d’une valeur incommensurable. De plus, ce marché était un trésor du pays du fait qu’il contribuait au développement économique du Burundi via les taxes qu’il générait du jour au jour. Il demande au gouvernement de s’impliquer immédiatement dans sa réhabilitation afin qu’il soit encore fonctionnel. De plus, soutenir les victimes est aussi une nécessité.

Le gouvernement a pris la question en main Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi a entendu la détresse que les victimes de ce marché sont en train d’endurer. Ce lundi 5 octobre 2020, il a effectué une visite à ce marché pour constater de ses propres yeux comment s’est produit cet incendie et l’ampleur des dégâts. Réellement, son constat a été que les victimes étaient dans la tourmente. Dans son allocution, il les a tranquillisés tour en leur signifiant que ce marché pourra être opérationnel d’ici deux mois. Il affirme que les travaux de sa réhabilitation vont bientôt commencer. Sans tarder, il a demandé à toute personne d’âme charitable de contribuer aux travaux de sa réhabilitation. De surcroît, il demande la mobilisation des fonds pour soutenir les victimes en leur permettant de trouver d’autres capitaux pour continuer leurs activités. Selon lui, les victimes n’ont pas d’autres sources de revenus. On n’a pas où récolter pour vivre. Le métier qui leur permet de vivre est le commerce. Pour cette raison, Ndayishimiye fait remarquer que les soutenir est une impérieuse nécessité. Les opérateurs économiques et les cadres de l’Etat présents à ce rendez-vous ont entendu l’appel lancé par le Chef de l’Etat et ont vite commencé à donner leurs contributions. Un montant de plus de deux milliards de FBu a été promis sur place et sera versé sur le compte de solidarité qui a été immédiatement ouvert pour assister les victimes et réhabiliter le marché.

Le marché de l’assurance-incendie insatisfaisant malgré  les cas récurrents d’incendie Malgré cette situation, les assureurs indiquent que le marché de l’assurance-incendie n’est pas satisfaisant au Burundi. Ils ont espéré un changement de comportement chez les commerçants après l’incendie du marché central de Bujumbura, mais sans succès. Les analystes s’accordent sur le fait que les Burundais n’ont pas la culture d’assurance. Ce qui constitue un handicap majeur pour le développement du marché des assurances en général et de celui de l’assurance-incendie en particulier. Les commerçants prétextent que les services des compagnies d’assurances sont onéreux. Apparemment, ils ne lâchent rien. Leur principale préoccupation est de maximiser les profits et de satisfaire leurs besoins vitaux. De plus, pas mal d’entre eux ne sont pas au courant des procédures exigées pour souscrire une assurance- incendie ou ignorent carrément l’importance de se faire assurer. Par ailleurs, plus le nombre de souscripteurs augmentent, plus les primes baissent. Après l’incendie du marché central de Bujumbura, le gouvernement a mis en place une nouvelle loi nº 1/102 du 7 janvier 2014 portant code des assurances au Burundi qui a été promulguée en 2014. Cette loi oblige les propriétaires des établissements commerciaux et des bâtiments occupés par les administrations ainsi que les administrations personnalisées à faire assurer leurs biens. Mais elle n’a pas été suivie d’effets.

Notons que l’incendie est un maléfice qui ne cesse de hanter les marchés au Burundi. Les pertes sont énormes. On peut citer le marché de Ngozi réduit en cendres à quatre reprises (2000, 2006, 2010 et 2011), de Kayogoro (2011), de Bururi (2011), de Nyanza-lac (2011), de Kirundo (2012), de Rushubi (2012), de Kamenge (2012), de Matana (en 2019), etc. Dans tous les cas de figure, la police de protection civile n’a pas pu arrêter le feu pour des raisons inhérentes aux mesures de sécurité insuffisantes, à la faible capacité opérationnelle de ladite police, à l’absence généralisée de prise de conscience de la population en matière de sécurité, etc.

 

Dossier réalisé par Jean Marie Vianney Niyongabo, Bonaparte Sengabo et Ferdinand Mbonihankuye Share this on WhatsApp A propos de l'auteur Journal Burundi Eco.


Article publié le jeudi 15 octobre 2020
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