1er anniversaire de la fuite de Hama Amadou La reconstitution du «retrait momentané » | Tamtaminfo
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En septembre 2013, Hama Amadou dans son ancien bureau de l’Assemblée nationale du Niger.© Joe Penney / Reuters

Le 26 août, au soir, seul, au volant de son cheval volant à une certaine altitude, Hama Amadou, alors Président de l’Assemblée nationale du Niger, prenait la direction du Pays des Hommes Intègres. Les policiers et les forestiers en faction à la sortie de Niamey et les douaniers des encablures de Kobadjé n’ont rien vu. Au poste frontalier de Makalondi aussi, les mages de Lumana ont actionné le bâton magique avant le passage du « Guru » qui a trouvé les gardes endormis. « Le retrait momentané » savamment préparé s’est donc opéré sans peur et sans couac.



Et c’est en héros que l’époux de mère « des enfants de ma femme » s’est enregistré au poste frontalier de Kantchari en territoire Burkinabé, au petit matin du 27 août 2014. Voilà une petite reconstitution des faits, imaginée par le Hérisson pour plaire aux partisans de « l’Exilé des bords de la Seine ». Mesdames et messieurs du MODEN/HA, cette prestation n’est pas payante, elle est gratuite. Après cette parenthèse, revenons sur terre pour donner une version qui peut tenir la route.

Connaissant l’homme et sa passion pour la frontière Niger-Burkina Faso, le Colombo Nigérien, Hassoumi Massaoudou et ses lieutenants ont juste ouvert la brèche pour quelques minutes, le temps pour « l’agneau » de prendre la poudre d’escampette ; et le tour est joué. Sinon comment comprendre que l’homme le plus suivi du Niger, celui dont le moindre déplacement est surveillé, puisse prendre aussi facilement le large sans qu’aucun œil ne puisse le voir ?



Comme nous avions eu à le dire dans une de nos précédentes analyses, la fuite de Hama Amadou arrange bien les affaires du Guri System dont d’ailleurs la présence au pays focaliserait les esprits de la Communauté Internationale sur les conditions de détention d’un opposant de la trempe de Mr Hama Amadou, de surcroît président de l’Assemblée nationale en exercice. Un an après le « retrait momentané » prolongé du « compagnon de lutte » du Président de la République, Mahamadou Issoufou, « à chaque fois que la démocratie est menacée » et à quelques mois des prochaines élections générales, que peut-on dire de son avenir politique et celui de parti, le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) ?

A moins d’un miracle ou d’un cataclysme politique, Hama Amadou semble perdu pour les présidentielles de 2016. Avec ses supposés bébés importés, le Président du parti classé 3ème à l’issue des élections de 2011, qui risque d’être éclaboussé dans le feuilleton Cellule Crises Alimentaires (CCA), un véritable imbroglio du temps de sa primature, est plus que jamais dans l’œil du cyclone de la Renaissance. Aussi, le destin politique de « l’animal politique » est-il atypique. N’eut été l’irruption des « petits ibos du Nigeria » dans sa vie, la carrière politique de Hama Amadou allait ressembler à celle d’Idrissa Seck du Sénégal qui comme lui fut Premier Ministre avant d’être jeté en prison par son père spirituel.

Quant à son parti, malmené aujourd’hui dans son principal fief de Tillabéry, pourra-t-il retrouver sa troisième place à l’issue des prochaines joutes électorales ? Il est permis de douter au regard de la forte mobilisation enregistrée par le parti Alliance des Mouvements pour un Niger Emergent (AMEN-AMIN) de l’ancien Secrétaire Général du MODEN/FA Lumana/Africa, le Ministre d’Etat, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan Tchiana lors de son lancement le 22 août dernier au Palais des Congrès de Niamey. Comme on peut le constater, le 1er anniversaire du « retrait momentané » prolongé de Hama Amadou qui n’est pas loin de la célébration de l’an II du rejet des « coquilles vides », ne présage rien de bon pour le parti au symbole de cheval ailé.

Du moins cet anniversaire intervient dans un contexte difficile pour le MODEN/FA marqué par l’exil prolongé de son leader, les défections en son sein, la guerre de leadership à laquelle se livrent les lieutenants Lumana dans la région de Niamey, la guerre de tranchées entre l’association Agir pour 2016 en faveur de Hama Amadou et le bureau politique national dirigé par le « nonchalant » Omar Noma, sans compter les « rafales » du Guri System en direction de son encombrant ancien membre.


Article publié le mercredi 26 août 2015
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