Cinéma : «Fils à papa» relance le cinéma nigérien
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Le 1er feuilleton nigérien fait le tour des chaînes de télévision. Après la télé-vision nationale, Tal TV, c’est aujourd’hui CFI/Afrique (Canal France Inter) qui diffuse les 10 épisodes de «fils à papa», réalisé par Mahamane Souleymane, à partir d’un scénario de Yacine Abdou Garba.

«Fils à papa » est l’histoire de Razak, un jeune homme insouciant, issu d’une famille riche qui s’adonne à la belle vie sans modération. Bistrots, boîtes de nuit et belles filles deviennent ses fréquenta-tions favorites et quotidiennes. Chemin faisant, Razak fait la connaissance d’Amina avec qui il a une brève aventure. Le jour où Amina annonce à son petit ami qu’elle est enceinte de lui, ce dernier ne sait plus où donner de la tête. Conseillé par quelques amis, il suggère à Amina l’avortement. Mais cette solution tournera au drame : l’opération se passe mal et la jeune fille y Quand les jeunes parlent de leur vie

Le feuilleton «Fils à papa» est entière-ment conçu, réalisé, par et pour les jeunes. Les acteurs parlent de « leurs pro-blèmes de jeunes, de leur angoisse, de leur espoir, bref de leur monde », souligne le jeune scénariste Yacine Abdou Garba. Né en 1976, Yacine a parcouru un peu le monde, de l’Afrique à l’Amérique en passant par l’Europe.

« La réalisation d’un film, surtout en Afrique, n’est pas chose aisée. Ce feuilleton a été tourné grâce à notre expérience, notre farouche volonté et notre intense amour pour le 7ème art. Nous avons soumis notre projet à beaucoup d’institutions et de personnes. Mais elles n’ont pas voulu le soutenir, parce qu’elles n’y croyaient pas. Même les autorités ne nous ont donné que 300.000 FCFA, en bons d’essence. Néanmoins, nous avons travaillé avec le matériel de l’Office de radio diffusion et télévision du Niger (ORTN), mais avec la proposition de Canal France Inter (CFI), nous avons un peu soufflé», explique Yacine.

«Nous osons espérer qu’avant la sortie de nos prochaines productions, car nous en avons beaucoup en projet (comme mon film long métrage de fiction sur le SIDA), que les Nigériens en général et les autorités en particulier vont se pencher sérieusement sur cette question de soutien et d’aide au cinéma nigérien, afin qu’à la suite de Jean Rouch, Mahamane Bakabé, Abdoua kanta, Moustapha Diop, Inoussa Ousseïni, Djingarey Maïga, nous puissions faire parler du cinéma africain au delà de nos frontières», souhaite le jeune scénariste.

Mahamadou Diallo
Article publié le mercredi 2 mars 2005
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