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ALGERIE : UN JOURNALISTE LIBERE!-(RACHID YAHOU)- La libération de la journaliste du quotidien français"libération" Florence AUBENAS et de son guide irakien par les islamistes a bien évidement produit un soulagement au sein de la famille de la presse. Un autre journaliste, et non moins directeur du groupe "Erai" basé à Oran, Monsieur Ahmed BENAOUM qui croupissait dans les geoles du pouvoir d'Alger vient de retrouver à son tour la liberté. Propriétaire des quotidiens "ERRAI"(arabe), "LE JOURNAL DE L'OUEST" (français) et de l'hebdomadaire "DETECTIVE", Monsieur Ahmed BENAOUM était en détention préventive depuis...onze longs mois. Ses titres ont été suspendus de parution le 18.08.2003. Accusé de fraude fiscale, de faux et d'usage de faux, celui-ci bénéfiçiera de la relaxe par le tribunal d'Oran et ce ce soir même. Comment et pourquoi Monsieur Ahmed BENAOUM, à l'instar du rédacteur en chef du quotidien "LE MATIN", Ali DILEM, caricaturiste de "LIBERTE et de bien d'autres Le 25 juillet 2004, alors qu'il venait d'être libéré, il sera interpellé à nouveau le surlendemain. Présenté devant le juge d'instruction, Cet éminent journaliste se verra confronté à une affaire datant de...12 ans ! Il lui sera reproché des malversations dont aurait été victime une SARL nommée "EXPRESS", une entreprise de diffusion qui n'a jamais éxisté! Un document établi par ses soins aurait d'ailleurs été falsifié. N'éxistant pas, donc dépourvue de Registre de Commerçe, cette société ne pouvait en aucun cas faire l'objet d'une quelconque falsification sauf si celle-ci provient des services conçernés à savoir l'administration fiscale. Conçernant la deuxième accusation, il s'agit d'une autre entreprise d'édition (EDIOR). Reconnaissant que les déclarations menseulles n'ont pas été établies au profit de l'administration fiscale,, il soulignera q'un bilan annuel de près de neuf millions de dinars a été présenté. Intérrogé sur les changements d'adresse, le prévenu rétorquera que la loi en vigueur oblige les entreprises à mentionner le lieu de domiçiliation sur les publications. Deux témoins de l'administration seront également appellés à la barre. L'un d'eux déclarera qu'il n'avait pas vérifié si l'entreprise "Express" activait ou pas. Quant au second, il fera cet aveu de taille en informant l'assistance que le dossier a été sorti des archives sous l'insistance de son sous directeur. La partie civile n'a pas sû enfin expliquer ce long retard de douze années pour mettre à jour une affaire d'une aussi grande importance. L'aspect politique du complot a été bien évidement invoqué par la défense. Citant le quotidien "ERRAI" créé après l'hebdomadaire "DETECTIVE" (incriminé par les impôts!) en notant son style particulier, entendre ouvert, l'un des avocats dira : "Les administrations se sont empréssées de déposer des plaintes contre ce patron de ce groupe de presse, plusieurs fois accusé pour diffamations. Il fallait donc trouver un alibi beaucoup plus solide pour interner mon mandant. Un autre avocat, relèvera la non responsabilité de son client quant à la falsification de document. Il notera à cet effet en se basant sur le rapport établi par le notaire, un rapport entaché semble t-il ! RACHID YAHOU PS : Monsieur Ahmed BENAOUM a été relaxé le 18.06.2005 par le tribunal d'Oran (une ville située dans l'Ouest-algérien) |