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Cameroun - élections à la Fecafoot : Samuel Eto’o est-il victime de ses propres turpitudes ?

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L’ancien faiseur de roi relève de nombreux manquements dans le scrutin devant déboucher sur la mise en place d’un nouvel exécutif à la tête de la Fecafoot. Pour passer à l’offensive, la légende camerounaise vient de  rencontrer Gianni Infantino pour lui faire part de cette situation,  et sans doute solliciter son soutien.

 










 

 

 

Samuel Eto’o Fils, candidat déclaré à la présidence de la Fédération camerounaise de football a été reçu en audience ce mardi 6 octobre à Zurich par Gianni Infantino, le tout puissant président de la Fifa. Si rien n’a filtré des échanges entre les deux hommes, l’on peut subodorer que l’actualité autour de l’élection du président de la Fécafoot était au menu de cet entretien.

C’est le lieu de rappeler en effet qu’il y a quelques semaines, dans deux correspondances, l’une  adressée au ministre des Sports et de l’Education physique, et l’autre   à la CAF et la FIFA, l’ancien capitaine des Lions indomptables accusait l’exécutif actuel de la Fécafoot, de préparer la fraude.










Il écrivait notamment qu’en : «dehors d’une falsification aggravée de la liste des clubs des championnats départementaux appelés à prendre part aux élections au niveau départemental, des menaces proférées à certains présidents des clubs, du conflit d’intérêt du président par intérim et de plusieurs membres de la Fecafoot qui sont à la fois juges et parties en étant candidats à des postes d’élus à ces élections, et surtout le refus par la Fecafoot d’appliquer une sentence arbitrale rendue par la chambre de conciliation du CNOSC […] il est clairement démontré par tous les faits que nous allons tout droit vers une mascarade électorale fomentée par l’exécutif intérimaire actuel dans l’unique but de se maintenir aux affaires ».

La bénédiction du Pichichi

Mais à dire vrai, tous les problèmes posés aujourd’hui par Samuel Eto’o ne sont pas nouveaux. Les plaignants, avec souvent la bénédiction de l’ancien Pichichi de la Liga espagnole, ont plusieurs fois fait recours à la Chambre de Conciliations et d‘arbitrage du Comité national olympique, puis au Tribunal arbitral du sport dans les litiges liées à leur élection. Ce qui a donné lieu par exemple à l’installation du comité de normalisation constitué de quatre agrégés de droit, dont l’éminent Joseph Owona.

Le processus électoral issu de cette normalisation n’ayant pu faire l’unanimité, le clan Samuel Eto’o a de nouveau fait appel au Tas qui a annulé l’élection de Tombi A Roko. Le très influent faiseur de roi ne s’arrêtera pas là, car il va de nouveau peser de tout son poids pour faire nommer Me Dieudonné Happi, un de ses conseillers juridiques, à la tête du deuxième comité de normalisation.

Ce comité transitoire avait toujours pour principale mission de toiletter les textes de la Fecafoot et d’organiser les élections. Les praticiens du droit vont de bonne foi commettre les mêmes erreurs que les théoriciens. Ils vont tailler des textes sur mesure au profit du candidat  Seidou Mbombo Njoya, alors en odeur de sainteté avec Samuel Eto’o. Sauf qu’une faction dissidente, conduite par Abdouraman Hamadou Babba, va contester l’élection de Seidou Mbombo Njoya avec une véhémence qui va arriver jusqu’au grand public via les médias.










Un acte de défiance

Il n’y a pas qu’en chimie que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Tas va de nouveau annuler tout le processus électoral qui a conduit aux affaires le prince du Noun. Mais  le Tas en laissant dans son verdict un petit sursis à l’équipe dirigeante, la Fifa, grâce à l’entregent de Samuel Eto’o, va saisir l’occasion pour maintenir Seidou Mbombo Njoya comme président intérimaire de la Fecafoot. Pis, contrairement aux normalisateurs qui ne pouvaient pas se présenter aux élections, Seidou Mbombo Njoya le peut !

Sauf que dans l’espace, deux faits majeurs vont conduire à nourrir les ambitions présidentielles de Samuel Eto’o : Il a ouvertement critiqué le fait que son fils Etienne Eto’o Pineda n’ait pas bénéficié du soutien fédéral qui lui aurait permis de disputer la Coupe du monde cadet en 2019 au Brésil.

Pis, alors qu’il avait entrepris toutes les démarches pour que l’équipementier Nike soit sponsor officiel des Lions indomptables, Seidou Mbombo Njoya, avec la complicité de Yannick Noah, a choisi le Coq Sportif. Un acte de défiance qui a fini par créer la rupture totale entre les deux complices d’hier. A tel point qu’aujourd’hui, une crise couve entre les deux alliés d’hier et dont le public se délecte des épisodes réguliers que colportent les médias à la recherche de l’audience.

Maintenant que l’ancien capitaine ne fait pas mystère de son contact avec la hiérarchie du football mondial, beaucoup au Cameroun attendent de voir ce que sera l’issue de la bataille pour la présidence de la Fécafoot. Nul doute que d’autres épisodes seront servis au public d’ici l’élection à la présidence de la Fecafoot,  le 11 décembre 2021.





Article publié le vendredi 8 octobre 2021
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