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La démocratie au bour du fusil

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 :Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a vécu deux jours d'angoisse et de terreur du 22 au 23 mars 2007, suite à un échange de feu nourrit entre les militaires de Joseph KABILA et la garde rapprochée de Jean-Pierre BEMBA, ancien vice-président de la République en charge des questions économiques, financières et de dévéloppement, aujourd'hui Sénateur élu.
Difficile de s'expliquer la motivation réelle de des affrontements qui viennent, une fois de plus, endeuiller plusieurs familles congolaises alors qu'une solution pacifique aurait réglé la question sans faire couler le sang comme c'est le cas aujourd'hui ou plusieurs personnes innocentes sont tombées sous les balles inconnues alors qu'elles vaquaient à leurs occupations quotidiennes.
Les prémices de ces affrontements remontent à l'ordre du Chef d'Etat-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le Lieutenant Général KISEMPIA qui demandait aux anciens vice-présidents Jean-Pierre BEMBA et AZARIAS RUBERWA de retourner sans délai les éléments armés commis jusque là à leur garde afin qu'ils puissent être brassés. Une opération qui consiste à mélanger les éléments issues des différentes armées rebelles afin de les intégrer dans l'unique armée nationale, les FARDC.
En revanche, on promettait aux ex belligérants 12 éléments de la police nationale pour assurer leur protection et, Jean-Pierre BEMBA en ce qui le concerne, n'avait pas tardé à réagir à la lettre du Chef d'Etat-major général en lui demandant de tenir compte des accords signés entre lui et le Président élu Joseph KABILA peu avant le second tour de l'élection présidentielle.
Cette position pour le moins légaliste de BEMBA, leader actuel de l'opposition congolaise avait, semble-t-il, farouché le N°1 de l'armée congolaise qui avait pris la décision de désarmer par force les hommes de BEMBA jugés dangereux on ne sait contre qui et pourquoi.
Ainsi a-t-on remarqué, plus d'une semaine avant ces affrontements qui ont eu lieu en plein jour et en plein centre ville, car la commune de la Gombe, théâtre de ces affrontements, est le siège des institutions du pays et le quartier résidentiel par excellence de plusieurs autorités et diplomates accrédités à Kinshasa ainsi que le centre d'affaire où se négocie toutes les activités commerciales, un déploiement des forces combattantes comme il n'en est pas permis dans une ville.
Voilà pourquoi, le bilan de ces affontements qui n'est pas encore évalué officiellement et dont le nombre des morts dépasse l'entendement, on parle de 200 au minimum par les uns tandis que les autres avancent le chiffre de 500. Et on estime à plus de 1.000 emplois perdus car, les pillages qui ont accompagné ces affrontements et les tirs en désordre à l'arme lourde ont causé encore plus des dégâts que la ville aura difficile à réhabiliter dans un peu de temps par manque des moyens.
A ce sujet, quelques opérateurs économiques qui sont passés sur les antennes des télévisions et radios locales n'ont pas caché leur désolation quant à l'avenir de leurs affaires car, tout a été emporté ou détruit de sorte qu'on ne peut rien faire aujourd'hui, sauf en cas d'un dédommagement de la part de l'Etat ou d'un autre soutien quelconque.
La difficulté est réelle et semble insurmontable pour beaucoup car, à l'heure actuelle, compter sur l'intervention de l'Etat serait une aberration. Ce qui voudrait dire qu'on a qu'à porter à la hausse le taux de chômage qui est déjà l'un de plus élevé d'Afrique.
Et sur le plan politique, un grand coup est porté à la jeune démocratie congolaise qui se trouve en péril puisqu'au bout du fusil. Les observateurs estiment aujourd'hui que la paix chère aux Congolais reste une chimère tant le régime en place est trop musclé pour garatir cette paix voulue par tous.
D'ailleurs, la communauté internationale n'a pas porté des gants pour condamner cette façon d'agir du pouvoir "kabiliste" qui recourt aux armes lourdes pour régler un problème aussi simp


Article publié le jeudi 5 avril 2007
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