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Une situation que le ministère des Finances et du budget, en collaboration avec la Banque centrale entend redresser durant l’année 2015.De 3.190,83 ariary le 3 novembre dernier, l’euro est passé à 3.218,98 ariary sur le marché interbancaire de devises (Mid), le 10 novembre dernier. L’ariary poursuit ainsi sa chute. Le Fonds monétaire international (FMI) a observé que « depuis le début de l’année 2014, l’ariary s’est déprécié d’environ 15% par rapport au dollar américain, tandis que les réserves de change de la Banque centrale se sont quelque peu amoindries ». La déclaration a été faite par le chef de délégation du FMI, George Tsibouris, hier au cours d’une conférence de presse organisée par le ministère des Finances et du budget à Antaninarenina.Malgré cette situation, le gouverneur de la Banque centrale, Alain Hervé Rasolofondraibe a tenu à préciser que « Les réserves de la Banque centrale sont encore suffisantes pendant une durée de 2 mois». Il poursuit ses explications en avançant que « il y a plusieurs raisons à la dépréciation de l’ariary. D’une part, l’on compte l’importante différence entre l’inflation dans les pays avancés, qui est de l’ordre de 3% alors qu’à Madagascar, celui-ci est de 7%. D’autre part, on a constaté que les devises sortent plus qu’elles ne rentrent ».C’est donc pour remédier à cette situation que d’ici l’année prochaine, l’objectif de la Banque centrale et du ministère des Finances et du budget est d’accroître les réserves en devises au niveau de la Banque centrale. Pour cela, l’Etat s’attend au déblocage des aides budgétaires annoncées par les partenaires techniques et financiers (PTF), mais également à l’accroissement des investissements directs étrangers (IDE).
Les aides budgétaires très attendues
Le ministre des Finances et du budget, Jean Razafindravonona apporte de plus amples explications sur les tenants et aboutissants desdites aides. « Suite à la reprise des relations avec le FMI, on a pu bénéficier d’aides budgétaires dont 36.9 milliards de dollars de la Bad, 18 millions d’euros du Japon, 20 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD), 65 millions d’euros de l’Union européenne et 40 millions de dollars de la Banque mondiale ». L’ensemble de ces apports financiers sont attendus d’ici la fin de l’année.En ce qui concerne les IDE, l’élaboration du Plan national de développement (PND) est très attendu parce dans ses grandes lignes, on s’attend à une amélioration de l’environnement des affaires qui puisse favoriser l’accroissement des IDE à Madagascar. Effectivement, les IDE ont un impact sur le PIB. Le représentant du FMI précise à ce sujet que « ce déficit du compte courant devrait se réduire à environ 2% du PIB en 2014, contre 5,5% du PIB en 2013. Cette situation est due à des exportations croissantes de minerais, et des importations de produits alimentaires et d’énergie en baisse ».
Les prix des biens importés en hausse
Cette dépréciation de l’ariary ne manque pas d’avoir des impacts sur l’importation de biens de consommation dans le pays. Effectivement, l’on a remarqué une hausse des prix des produits de première nécessité qui ont un impact direct sur le quotidien de la population. La hausse des prix du riz importé est ainsi à craindre mais surtout la hausse des prix en général durant la période de soudure, si l’on considère que la production nationale n’assure pas l’autosuffisance alimentaire de Madagascar.Le FMI poursuit sa collaborationActuellement, le FMI et l’Administration malgache ont commencé les négociations d’un programme à moyen terme de 3 ans qui commencera à partir de l’année prochaine. Le montant n’est pas encore défini, mais il sera significatif que celui accordé auparavant. Le montant du programme antérieur s’élevait à 47 millions de dollars.
Noella Rakoto
Article publié le mercredi 12 novembre 2014
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