madagascar

Accueil
madagascar

L'invité du lundi | Maher bouchamaoui, président de la fédération tunisienne de golf : «Promouvoir le golf, c’est aussi soutenir le tourisme tunisien» | La Presse de Tunisie

Dernières publications dans cette catégorie
Plus...
Traduction
Augmenter la taille de la police Diminuer la taille de la police print send to Comments
Lectures : 760

 : «Faire de la Tunisie une destination golfique de choix est le principal objectif ciblé par la Fédération tunisienne de golf». Cela entre dans le cadre d’une étroite collaboration avec l’Office national tunisien du tourisme (Ontt) qui sera développée davantage dans les années à venir. Mais comment y parvenir par le biais d’un sport méconnu de l’écrasante majorité des Tunisiens et qui, de plus, est taxé (à tort) d’être un sport d’élite, pour ne pas dire d’une certaine classe sociale ? Ce sera, entre autres, l’un des points principaux de notre entretien avec Maher Bouchamaoui qui vient d’être reconduit pour un nouveau bail de quatre ans (2020-2024) à la tête de la FTG. Entretien. Avant de parler de votre réélection à la tête de la FTG, pouvons-nous espérer réellement que le golf puisse, à l’instar du tourisme médical et du tourisme thermal, apporter sa contribution à la promotion de ce secteur vital pour la Tunisie ?

Tout à fait. D’ailleurs, une convention est sur le point d’être signée entre la FTG et l’Ontt dans le but est de redynamiser une symbiose entre nos deux institutions afin de voir le golf apporter l’apport escompté au secteur du tourisme tunisien, tout en développant davantage ce sport qui, rappelons-le, est redevenu un sport olympique depuis 2012.

Nous projetons d’organiser ensemble une grande manifestation de promotion sous forme de tournoi dans lequel seront invités des joueurs professionnels connus à l’échelle internationale. Bien sûr, d’autres aspects promotionnels verront le jour en collaboration avec l’Ontt et la FTG pour faire de la Tunisie touristique et sportive une vraie destination golgique qui aura sa place à l’échelle internationale, à l’instar du Maroc, qui reste le meilleur exemple à suivre dans ce domaine.

Beaucoup de similitudes existant entre la Tunisie et le Maroc sont à exploiter pour y parvenir avec la réussite recherchée.

Il y a lieu de rappeler également que la tradition golfique est ancrée an Tunisie depuis 1927 avec la fondation du club de La Soukra.

Cela nous conduit à parler de la place qu’occupe le golf tunisien sur le plan arabe et continental…

Sur le plan arabe, notre équipe nationale compte parmi les trois meilleures avec le Maroc et l’Egypte. Nous arrivons toujours à préserver notre place sur le podium derrière ces deux nations qui consacrent beaucoup plus de moyens et d’infrastructures que la Tunisie.

Mais sur le plan africain, la mission est beaucoup plus ardue. Toutefois, nous arrivons malgré tout à occuper une dixième place qui ne fait pas rougir en présence des grandes équipes d’Afrique du Sud, du Maroc, de l’Ile Maurice, de l’Egypte, ainsi que d’autres qui possèdent des parcours extraordinaires. Sans oublier qu’ils sont souvent représentés par des joueurs ayant la double nationalité et qui évoluent en Europe, comme les Français de l’Ile Maurice par exemple.

Quel est alors votre programme pour le mandat 2020-2024 ?

Notre programme est à la fois riche et ambitieux. Il comprendra vingt-deux points stratégiques et complémentaires visant à promouvoir le golf tunisien et le rendre plus rayonnant tant en Tunisie qu’en Afrique et dans le monde arabe.

Parmi ces points, il y aura :

– La création d’une académie de golf pour les entraîneurs.

– Le renforcement des écoles de golf au moyen de l’octroi du matériel et des subventions annuelles qui seront à hauteur de 50.000 dinars en faveur des associations.

– La diversification des activités de la fédération en faveur des jeunes et de l’élite en particulier.

– L’organisation d’un Open international juniors en vue d’une tradition au profit des jeunes

– L’introduction du golf dans le milieu scolaire au sein des écoles privées (pour commencer)

– La réorganisation de l’encadrement des équipes nationales.

Les membres de la fédération et moi-même ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour réaliser tout ou, au moins, une grande partie de ce programme qui bénéficiera du soutien de la tutelle bien évidemment et de nos sponsors. Par le biais d’une bonne vulgarisation de ce sport, nous parviendrons, par ailleurs, à augmenter le nombre des licenciés et à motiver davantage nos associations. Nos huit associations : Carthage, Hammamet (2), Hammam-Sousse, Monastir, Gammarth, Jerba et Tabarka comptent actuellement environ 1.040 licences. A rappeler qu’en 2017, il y avait 710 licenciés seulement. Avec la large campagne de vulgarisation, ainsi que par l’introduction de ce sport dans la vie scolaire, ce nombre ira sûrement crescendo d’une manière notable.

Comme quoi le golf ne sera plus ce sport de riches qui se pratique loin des regards…

Il y a lieu de préciser à ce propos que le golf n’est pas un cercle fermé réservé à une frange aisée de la société en Tunisie. Loin de là ! C’est un sport qui réunit toutes les classes sociales. Je peux même vous dire que beaucoup de nos champions sont issus d’un milieu moyen ou modeste parfois.

Et qu’en est-il de la présence féminine dans ce sport en Tunisie?

Parmi les sept membres du nouveau bureau fédéral (2020-2024) il y a trois dames, en l’occurrence Inès Abdellatif, Feriel Ghariani et Ferihane Bouchamaoui, en plus de Marwa Sassi, la secrétaire générale de la fédération. Et cela veut tout dire. Et parmi l’élite, la gent féminine est bien représentée avec des championnes confirmées, comme Aya Laâdheri, Kenza Laâdheri, Hédia Mansouri, Férial Chahed, etc. Par ailleurs, la liste de l’élite et des équipes nationales masculine et féminine restera ouvertes aux golfeurs et golfeuses les plus performants. Elle sera  actualisée tous les trois mois de la manière la plus équitable possible sans la moindre autre considération.   .


Article publié le lundi 30 novembre 2020
760 lectures

Accès rapide

Infos par pays