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Coopération culturelle : remise des travaux du Cfrad par l’ambassadeur de France | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo

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 :D’un montant de 300 000 euros (environ 197 millions de FCFA), les deux chantiers ont permis d’effectuer d’importants travaux de confortement au Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) et de créer une station de numérisation d’archives au centre-ville de Brazzaville. Le Cfrad est un bâtiment historique de la capitale congolaise dans lequel le général de Gaulle a organisé la « Conférence de Brazzaville » en janvier et février 1944 et qui abritait une partie des archives historiques de l’ex- Afrique équatoriale française (AEF). Cette remise de travaux s’inscrit pleinement dans l’année mémorielle « 2020- de Gaulle à Brazzaville » co-organisée par l’ambassade de France et les autorités congolaises afin de commémorer notre histoire partagée.

Afin de stabiliser l’édifice et d’empêcher qu’il ne soit totalement avalé par les érosions, d’importants travaux de consolidation ont été réalisés. Des travaux de réhabilitation sont encore nécessaires, mais l’urgence a été traitée. Sans cette action, ce haut lieu de mémoire conjointe serait sur le point de disparaître, amputant la jeunesse congolaise d’un des symboles qui ont construit son histoire.

De même, pour permettre aux jeunes de s’approprier leur histoire, une station de numérisation a été conçue en plein centre-ville de Brazzaville. Les archives de l’ex-AEF y sont stockées. Les fonds ont été inventoriés et sont prêts à être numérisés, en vue notamment de leur mise en ligne afin de permettre, à tous, de les consulter gratuitement et facilement. Ce projet a bénéficié de la mobilisation de l’expertise française, à travers les archives de France et l’association Archivistes sans frontières.

L’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, a exprimé sa satisfaction après cet acte. « Je suis content d’avoir réalisé déjà cette première phase. Il y a encore un travail qui nous attend notamment celui de numérisation qui est en cours. Nous avons vu ici des gens travailler. Il y a des mètres et des mètres d’archives souvent fragiles, le temps que le papier s’abime, donc il y a urgence de sauvegarder ces documents qui peuvent intéresser beaucoup de monde. Nous sommes à l’étape de cette coopération, je pense que nous allons la poursuivre. » 

A l’issue de la remise des travaux du Cfrad et du local devant abriter les archives nationales, le ministre de la Culture et des arts pense que les choses évoluent dans le bon sens notamment en ce qui concerne le Cfrad. « L’érosion qui menaçait dangereusement le Cfrad a été endiguée grâce à la convention que nous avons signée en 2018 avec l’ambassade de France. Cette convention avait pour objet la préservation, la valorisation et la numérisation des archives. La première phase c’était d’abord de faire en sorte que l’érosion soit endiguée. Nous allons continuer à réfléchir avec nos partenaires et puis avec le gouvernement pour voir comment préserver ce bâtiment qui est l’un des vestiges de notre histoire avec la France. », a-t-il indiqué.

Quant aux archives nationales, le ministre de la Culture et des arts pensent qu’ils sont la mémoire d’un pays. Mais en ce qui concerne les archives qui se trouvent dans le nouveau bâtiment, elles vont au-delà de la mémoire du pays. « Avec le travail de numérisation, nous aurons à peu près quatre-vingt mille vues. Nous allons sélectionner les archives à jour et les archives qui sont beaucoup consultées. Donc d’ici là nous aurons quatre-vingt mille vues, ce n’est pas rien. »

En effet, il y a environ dix mètres linéaires des documents qui sont sélectionnés pour être numérisés en priorité, ce qui fait un total de quatre-vingt mille documents à numériser.

Rappelons que c’est en février 2018 qu’une grande partie du bâtiment abritant le Cfrad s’était effondrée à la suite des pluies torrentielles qui s’étaient abattues sur  Brazzaville. Craignant que les cartons d’archives partent dans la boue, le gouvernement congolais avait contacté la coopération française pour qu’ensemble ils puissent réfléchir aux solutions idoines pour les sauvegarder. La coopération française avait mobilisé des compétences, des archivistes en France, des archives nationales et l’association archives plus sans frontière, qui étaient venues au Congo pour faire plusieurs missions d’études et préfiguration, de même que participer à l’élaboration de ce projet. C’est ainsi qu’est né ce projet dont la convention a été signée le 19 juillet 2019.


Article publié le mercredi 15 juillet 2020
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