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Que rapporte à la France la déconfiture de l’Afrique Noire ?

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 :Les dirigeants (politiques et ceux du monde des affaires) français continuent de se comporter comme si la “mondialisation” était sans conséquences sur la formation des opinions publiques locales en Afrique: en effet, les parsiens suivent le même journal de 20 heures (sur TF1 ou sur France2, CNN, BBC, DW, …) que les Conakrykas, les Bamakois, les Dakarois ou les Banguissois… Ils lisent la même page du Parisien, du Figaro ou du Monde … sur Internet. Ils ont tous - au même niveau technologique - des blogs pour échanger des idées et des informations. …
Cependant, à Paris, on continu d’agir comme si on était encore en Décembre 1944, quand le massacre au camp de Thiaroye (Sénégal) par l’armée française des “tirailleurs sénégalais” - qui venaient de libérer la France de l’occupation Allemande - était une affaire de quelques “initiés” qui pouvaient avoir un transitor et comprendre la langue française.

Les malheureux évènements de Novembre 2004 à Abidjan étaient venus brutalement les rappeler à la réalité: les “patriotes” étaient bien organisés sur le terrain et, savaient mieux utiliser les media (y compris les media français); et ça, c’était nouveau pour eux. Mais, quelques temps après, ils ont reéditer leur “exploit” au Togo; où ils ont inauguré l’instauration de dynasties (après l’empire de Bokassa) des «fidèles» à Paris. Demain, ce sera peut-être le Gabon et, qui sait? … (pourquoi pas?) le Sénégal où on se prend déjà à rêver à un scénario digne de la famille Bush aux États Unis.

Cette attitude, pour aussi archaïque qu’elle soit, est tout à fait justifiée: nous avons un comportement pour le moins ridicule à bien des égards.
Quelle est notre part de responsabilité dans la situation dramatique où nous semblons comdamnés à vivre éternellement?

Pourquoi toutes les autres communautés arrivent à relever le défi de la domination de l’Occident sur le chemin du Développement, alors que nous continuons à demeurer immuablement les “Damnés de la Terre”?
Qu’est-ce qui rend le Réalisme indigeste à notre mentalité?
Pourquoi nous complaisons-nous à maintenir, contre vents et marées, les entraves à notre émancipation?

Voila autant de questions qui, considérées avec «la raison» et non pas «l’émotion», devraient nous conduire à adopter des attitudes plus responsables; comme entre autres: «Nétoyer au kärcher … la racaille » qui étouffe l’Afrique depuis des Siècles.

Première Partie:

La présence militaire française en Afrique: une pure relique de la colonisation.

Qui avait dit que «la colonisation mentale était plus difficile à bannir»?

Cinquante ans après les indépendances, bientôt 20 ans après la chute du mur de Berlin, il y a encore des Africains qui sont convaincus de “l’utilité” de ces reliques de la colonisation que sont les bases militaires françaises en Afrique: véritables symboles de la domination de Paris sur le Continent.

Dakar, Abidjan (Eh oui!), Ndjamena, Libreville, … continuent d’abriter soigneusement le loup dans la bergerie.

Feu Houfouet Boigny avait fait enterrer le projet de “Communauté” de l’Afrique Occidentale Française sous prétexte que Dakar (capitale de l’AOF) allait prioritairement bénéficier des investissements communautaires; alors que la Côte d’Ivoire - de par ses richesses - serait la principale pourvoyeuse du budget “fédéral” (une sorte de vache laitière, quoi!): ce que Abidjan a vigoureusement refusé à Dakar, est revenu gentiment à Paris.

En effet, jusqu’à la fin des années 90, la Côte d’Ivoire était présentée par les média français - et certains apprentis sorciers qui sont prompts à s’auto-introniser “spécialistes” de l’Afrique ou “africanistes” - comme un modèle de “décolonisation” réussi (sic!): les entreprises françaises se taillaient la part du lion dans tous les secteurs: eaux, électricité, bâtiments et travaux publics, produits pétroliers, produits agricoles d’exportation (café et cacao), … (comme dans lactuel Gabon de El hadj Oumar Bongo Ondingba et, jusqu’à quand?).


Article publié le dimanche 24 février 2008
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