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Une contribution de la Diaspora deWashington aux Assises nationales de Paris

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L'opposition au projet de M. Sassou de mourir au pouvoir, projet baptisé "débat sur la changement de Constitution" gagne du terrain. A Brazzaville s'est créé notamment un  Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel, une plate-forme regroupant des associations, des syndicats, des partis politiques et des individualités.


A Paris se sont tenues il y a quelques jours les Premières Assises Nationales du Congo pour l'Alternance démocratique.


Ce sont précisément lesdites assises que la Diaspora congolaise de Washington soutient, au travers de la Contribution ci-dessous.


Contribution et soutien de la Diaspora congolaise de Washington, D.C. (USA), au Assises nationales de Paris


Les différents conflits dont notre pays a été le théâtre, l’ont mis dans une situation on ne peut plus délétère. Ces conflits ont donc eu un impact considérable dans le délabrement de l’unité nationale et dans la résurgence de quelques sentiments ethno-tribalistes. Ce qui a malheureusement engendré, dixit le Premier Ministre Bernard Kolelas, « l’explosion d’une flambée de haine tribale qui fait qu’aujourd’hui des Congolais fuient d’autres Congolais, alors qu’ils vivaient jusque-là ensemble, le voisin ou le collègue de travail qui hier, ami, est devenu tout à coup un ennemi ou un adversaire irréductible du simple fait qu’il n’est pas du même terroir ou du même bord politique. La haine a cristallisé les oppositions. »D’autre part, notre pays a payé un lourd tribut aux plans humains et matériels. Aucune structure administrative n’a échappé au pillage et au saccage. Les infrastructures sociales (santé et éducation) et les conditions de vie de la population se sont de plus en plus dégradées.La profondeur de la déchirure du tissu national, l’importance des destructions tant sur le plan humain que matériel et la gravité des traumatismes au niveau de toute la population congolaise, imposent donc le recours à des solutions adéquates pour restaurer la sécurité, pour créer un climat susceptible de ramener la paix véritable dans les coeurs et dans les esprits, et de promouvoir la confiance réciproque, la réconciliation, et pour relancer le développement économique.


Lire le texte en intégralité


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Brève


Disparition d'une mémoire de la Françafrique et du Congo de Sassou


Disparition le 12 juin dans le sud de la France suite à un infarctus, à 65 ans, de Jean François Probst, ancien proche collaborateur de Jacques Chirac au RPR et à la mairie de Paris.


Jean François probst était surtout une vieille connaissance des Africains et de " Mwinda ". Très bon connaisseur de la droite française et donc de la Françafrique, portraitiste au vitriol, votre site préféré avait notamment consacré en 2007 une page au livre très instructif qu'il avait publié au éditions Denoël. Le titre de l'ouvrage : « Chirac, mon ami de trente ans »,


Voici l'article et quelques extraits du livre que Mwinda avait publiés l'époque.


Dans son livre « Chirac, mon ami de trente ans » , Jean-François Probst dévoile quelques aspects du fonctionnement de ce qui est communément appelé la Françafrique. Comment a-t-il connu Sassou ? Quel rôle a-t-il joué auprès de lui ?


Lisons-le :


« J'avais connu le dictateur-président, alors marxiste léniniste "  pur  " et dur en 1982  (...) J'ai donc aidé l'ancienprésident à partir de la fin 1995 jusqu'à son retour au pouvoir en 1997. Sassou habitait avenue Rapp. A ce moment-là il avait le sentiment que la conférence nationale de 1993 l'avait définitivement écarté de la vie politique et qu'il ne retournerait jamais dans son pays. Il n'était pas interdit de séjour là-bas mais, ayant tenu le pays d'une main de fer, il ne supportait guère l'idée de revenir dans un pays " démocratique "... Et puis il avait pris des goûts de luxe, ce qui l'avait fait évoluer idéologiquement. A Paris, il était devenu un capitaliste brillant. Ayant marié sa fille à Omar Bongo, il disposait toujours de gros moyens financiers. Mais personne ou presque dans son exil doré, ne prenait le risque de le rencontrer, et encore moins de le soutenir officiellement. Pas même Chirac. Sassou ne comprenait pas. « Jacques ne veut pas me recevoir, Dupuch ne me prend pas au téléphone, Roussin ne me rappelle pas, se lamentait-il. Qu'est-ce que tu peux faire, Jean François ? » (...)


Après ces précisions, l'auteur confirme que lors du déclenchement de la guerre de 1997, « l'homme des masses » ne " dormait pas pour lui "  mais qu'au contraire, l'opération était préparée de longue date. Voici comment :


« J'ai donc préparé son retour médiatique en 1997. Nous avons réuni mille cinq cents personnesdans un grand hôtel parisien (...) j'ai continué mon travail auprès de Sassou en organisant son retour au Congo. Les élections ont donné l'occasion du coup d'Etat. L'histoire officielle dit que le président Lissouba a envoyé un char contre la villa de Sassou, en réalité il s'agissait d'une provocation montée de toutes pièces par la milice Cobra. Sassou était de l'autre côté du fleuve Congo avec des jumelles. Le président Lissouba, qui était un scientifique un peu égaré, et sa directrice de cabinet, Claudine Munari, n'ont rien compris à ce qui était en train de leur arriver et ils ont été renversés (...) J'ai aidé le clan Sassou à revenir là-bas. Et je lui ai trouvé des armes au mois d'août 1997, après le décès de Jacques Foccart, à la demande de Pierre Oba, le ministre de l'Intérieur. Sassou avait un bureau officiel avenue Montaigne et un autre, boulevard Magenta, pour tous les Congolais ». « Il fallait trouver de l'artillerie. Je n'ai jamais été marchand de canons, mais j'ai aiguillé Oba vers un spécialiste à Monaco ». Et le président angolais José Eduardo Dos Santos a aidé Sassou à donner le dernier coup de reins. La guerre s'est terminée début décembre 1997, et je me suis rendu au Congo une semaine plus tard (...) Denis Sassou Nguesso m'a accueilli au palais Mpila et j'y suis resté du 7 au 10 décembre 1997 (...) Dans l'après-midi il est allé dans une pièce à côté. Il est réapparu avec un cahier à spirale entre les mains. « Jean-François, il faut que je te montre quelque chose ». Ce cahier avait été saisi dans le coffre de Munari, la directrice de cabinet du président Lissouba ».


Enfin vient l'heure du financement des campagnes électorales françaises par les pays dit pauvres d'Afrique. Puis l'incroyable : une idée de chantage, à en croire Jean-François Probst.


« Dans l'atmosphère du coup d'Etat, le bureau du président Lissouba et les appartements attenants avaient été un peu mis sens dessus dessous (...) Le coffre de Claudine Munari avait été récupéré par Isidore Mvouba, directeur de cabinet du nouveau président autoproclamé (...) Dans le précieux cahier Claudine Munari avait fait la liste des sommes versées à Dominique de Villepin à Paris, au Plazza Athenée, ou au Bristol. Précisant les lieux, les jours et les heures. Il s'agissait de la participation du président Lissouba aux bonnes oeuvres et au combat politique de Chirac entre 1992 et 1995 (...) la conclusion de Denis Sassou Nguesso était sans appel : « Villepin, il faut qu'il arrête de m'ennuyer, m'a-t-il dit avec un sourire de serpent énigmatique. Maintenant, je le tiens » (...)


Article publié le mercredi 18 juin 2014
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