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La diaspora congolaise pour le changement de Constitution !

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L’opération « Sassou doit mourir au pouvoir », maquillée sous l’appellation « débat sur le changement de Constitution », poursuit son petit bonhomme de chemin.


Après un départ sur les chapeaux de roue dans le département du Niari avec l’inénarrable Pierre Mabiala, un homme dont les réels talents de griot et d’acteur comique étaient jusque-là méconnus, la caravane a fait escale dans la Sangha, la Likouala, la Bouenza et dans la Lekoumou.


Partout, le spectacle proposé s’est déroulé, à une exception près, sans fausse note. Il faut dire qu’il a été écrit et exécuté par des professionnels de la propagande politique. Le numéro le plus applaudi se décline en un discours conçu dans les officines de Talangaï et d’Oyo, que doit réciter mezza voce, sous la dictée, un porte-parole des « sages » sélectionné par le pouvoir dans les différents départements.


Voici les termes de ce discours : « La constitution actuelle n’est plus à même de favoriser l’éclosion de la Démocratie et de l’Etat de Droit en République du Congo. La loi fondamentale actuelle a fait son temps et a subi l’usure du temps. D’où il faut la changer après consultation du peuple congolais, en tant que souverain primaire ».


Le pouvoir a, bien entendu, pris soin de demander auxdits « sages » de répéter sur tous les tons qu’ils « expriment la volonté des populations » de leur département.


Pourtant, malgré un scénario bien huilé le cirque Sassou a tout de même déploré un couac, révélé par notre confrère « La Semaine africaine » lequel, visiblement pas dans la confidence, avait vendu la mèche : dans le Niari, explique le journal catholique, les doléances exprimées par les populations au chef de l’Etat ne concernaient en rien le changement de Constitution (lire ici) ; ce sont les amis de Sassou eux-mêmes qui avaient, comme des grands, inscrit ce sujet à l'ordre du jour, en faisant croire que telle était la volonté des populations locales. En d'autres termes, la belle histoire des " sages " vociférant au changement de Constitution ne releverait que de leur invention et ne serait que pure manipulation.


Le (mauvais) pli étant pris, il reste que les départements du Pool, du Kouilou, des Plateaux, bref tous les départements du Congo, sous peine d’apparaître comme des ennemis de la paix se croient à présent obligés, malgré eux, de prendre part à ce cirque ambulant financé et piloté depuis la présidence de la République via le PCT. Une pantomime censée donner toute légitimité à l’autre « débat » prévu au niveau des partis inféodés au régime dont il est prévu qu’il doit succéder à la sortie des pseudo sages des départements du Congo.


Et, puisqu’il s’agit moins de se prononcer sur la nécessité de changement du texte constitutionnel que de participer à une opération décidée de longue date depuis les rives de l’Alima, et au terme de laquelle Sassou doit mourir au pouvoir, les sages de la diaspora congolaise en France, par notre voix embouchent la trompette et décident eux aussi que le changement de Constitution s’avère impératif. Paix oblige et... histoire pour nous aussi de prendre place autour de la mangeoire nationale, sans compter qu'il s'agit, comme tout le monde, de gagner au passage de l’argent sans nous fatiguer.


En conséquence, nous disons nous aussi : « La constitution actuelle n’est plus à même de favoriser l’éclosion de la Démocratie et de l’Etat de Droit en République du Congo. La loi fondamentale actuelle a fait son temps et a subi l’usure du temps. D’où il faut la changer après consultation du peuple congolais, en tant que souverain primaire ».


Bien entendu, il va sans dire que nous nous exprimons au nom des Congolais de France. Mieux même : au nom des Congolais du reste de l'univers...


Après ça, il ne nous restera plus, les uns et les autres, qu’à surveiller nos comptes en banque pour voir quand et à quel niveau gonfleront-ils. Ebonga ebonga té, toujours meilleur !


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Article publié le mercredi 14 mai 2014
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