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LE BOSS DES AGENTS DE RENSEIGNEMENT DE BANGUI PERD SON CONTROLE

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 :Qu'arrive-t- il aux collaborateurs de François Bozizé ?
Il n'ya décidément pas de limite à l'excès de zèle des proches collaborateurs de François Bozizé. Il leur arrive même parfois de confondre Bangui où ils se comportent comme en territoire conquis à Paris où les droits humains ne sont forcément pas que vœux pieux de responsables politiques.

François Bozizé Lundi 30 mars 2009, 19 heures 7 minutes. Billetterie SNCF de la gare Montparnasse à Paris. Un homme du type africain, la quarantaine, tout de noir vêtu, vocifèrent à crever les poumons, dans un français approximatif, et semble prêt à donner des claques à l'employée de la SNCF derrière son guichet.

Ces cris attirent l'attention des autres voyageurs. « Est-ce que vous me connaissez ? Savez-vous à qui vous avez affaire ? Je peux vous faire virer. Ne confondez pas les nègres madame», menace-t-il. L'homme brandit un passeport diplomatique de couleur bleu, celui de la République centrafricaine. « Prenez ce passeport vous saurez qui suis-je », insiste-t-il devant l'incrédulité de la vendeuse.

L'employée de la SNCF se confond dans des explications pour tenter de calmer le « VIP » qui s'est perdu à son guichet. « Monsieur, je ne peux vous échanger ce billet sans que vous ne payiez les frais de changement. Votre retard n'est pas le fait de la SNCF je suis désolée mais je ne fais que mon travail», explique la dame, qui observe un calme olympien et qui semble se moquer royalement de son encombrant client qui est pourtant accompagné par une jeune femme qui tient la main d'une fillette d'à peine trois ans, visiblement perdu dans ses pensées. Quel exemple de savoir vivre ce père de famille enseigne-t-il à a fille ? La question demeure posée !

Ce VIP qui n'arrêtait pas d'agiter son passeport diplomatique comme si c'était un drapeau n'est personne d'autre qu'Aristide Briand Reboas, directeur du Bureau National de la Documentation, le nouveau service de renseignement mis en place à la Présidence de la République et qui ne dépend que de François Bozizé.

Renseignement pris, ce dernier serait en mission en France pour non seulement infiltrer les milieux de l'opposition mais également pour se procurer en outils informatiques pour le fichage des centrafricains.

N'est-ce pas qu'il s'occupe de la documentation ?

Aussi, convient-il de préciser qu'afin de lui signaler notre présence sur les lieux et de n'avoir rien perdu du vif échange qu'il a eu avec l'employée de la SNCF, nous lui avons serré la main. Histoire de montrer notre désapprobation de son acte, qui n'honore nullement le passeport diplomatique qu'il brandit, encore moins le pays émetteur.

A la question, est-ce qu'il nous connaissait, Aristide Briand Reboas a répondu que c'est juste notre faciès qui lui disait quelque chose. Au moins c'est clair. Nous lui avons d'ailleurs laissé entendre qu'on en reparlera !

Pour quelqu'un qui est en mission, ce comportement d'un autre monde et d'une autre époque, laisse perplexe. Cela ne manque pas de sel.

C'est une preuve supplémentaire que des responsabilité s énormes ont été confiées à des personnes peu qualifiée, d'une incroyable irresponsabilité , ce qui nous conduits très loin.

Adrien Poussou


Article publié le mardi 31 mars 2009
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