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LA CPI APPUIE SUR L'ACCELERATEUR

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 :Doucement, mais sûrement, la Cour Pénale Internationale avance. C'est
ainsi que la représentation de la CPI en RCA vient de mettre le pied
sur l'accélérateur et traduire ainsi sa volonté de rentrer réellement
dans le vif du sujet.

En 2007 et janvier 2008, la représentation de la Cour Pénale
Internationale à Bangui avait organisé des séminaires qui avaient
pour but de donner des informations générales sur la CPI dont on
entendait parler depuis 2003 en RCA à la suite du rapport de la
Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), mais qui
n'était pas connu. Ces séminaires avaient présenté l'institution, sa
mission, ses objectifs et les procédures de mise en cause.

Aider les victimes des violences
Le mardi 8 Avril 2008, une vingtaine de représentants des
organisations de défense des droits de l'Homme était réuni en atelier
à l'ACFPE. Cet atelier se veut concret, car il a pour but d'informer
les participants sur les droits des victimes devant la Cour Pénale
Internationale. L'apprentissage permettra aux organisations des
droits de l'Homme d'aider les victimes des violences de 2002 et 2003
à se présenter devant la Cour et dans le remplissage des formulaires
de demande de participation, victimes qui doivent ensuite être
introduites auprès de la CPI.

La procédure devant respecter des règles très précises, ce n'est qu'à
travers ces formulaires que les victimes des exactions commises entre
2002 et 2003 à Bangui et alentours comme définis par la procédure
pourraient avoir l'opportunité de participer à la procédure. Ces
Crimes concernent les crimes, les pillages et les crimes sexuels. Cet
atelier a le mérite de sensibiliser et de familiariser les différents
représentants des ONGs des Droits de l'Homme sur ces droits et sur
les conditions d'admission à la procédure.

L'étau se resserre autour de Patassé. L'atelier de la CPI rentre en
détail sur les droits des victimes et le rôle des intermédiaires en
définissant les conséquences et les risques possibles. Compte tenu de
la délicatesse du sujet, les intermédiaires doivent au préalable être
sensibilisés, ils veulent travailler comme intermédiaires de la Cour.

Le Traité de Rome est entré en vigueur le 1er Juillet 2002 et ce
jour, la Cour Pénale Internationale était également devenue
opérationnelle. La présence de cette institution de la Justice
internationale dans notre pays fait suite à une plainte introduite
auprès de la Cour Pénale Internationale, par le gouvernement
Centrafricain. La justice centrafricaine s'étant dessaisie de ce
dossier et l'avait transmis à la CPI compte tenu de la gravité des
faits reprochés à Ange Félix Patassé. On se souvient qu'après
l'attaque manquée du 25 Octobre 2002, une répression aveugle s'était
abattue contre les populations des quartiers nord de Bangui.
Assassinats, pillages, violences sexuelles ont été les œuvres
macabres commises par les éléments banyamulengué de Jean –Pierre
Bemba. La horde de Paul Barril et les tontons macoutes d'Abdoulaye
Miskine-Patassé , à l'époque avaient même refusé de faire leur ``mea
culpa'', préférant faire l'apologie de la violence en auréolant ses
sbires. Aujourd'hui, la Cour Pénale Internationale prépare l'entrée
dans les choses sérieuses, qui vont commencer par le remplissage des
formulaires. Ces formulaires permettront d'identifier les victimes et
les torts qu'ils ont subis. C'est la dernière ligne droite de l'étau
qui se resserre autour de Patassé et de tous ceux qui ont trempé dans
les crimes odieux de 2002 et 2003. Charles Taylor, étant en ce moment
en procès à la Haye, les bourreaux des peuples doivent savoir
dorénavant qu'ils seront tôt ou tard rattrapés par la justice.

Madimba -Nimba


Article publié le vendredi 11 avril 2008
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