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Boko Haram : Le « Chacal » se réveille à Bodo

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 : Mardi, 26 Janvier 2016 08:26


Hier lundi 25 janvier 2016, le Burkina Faso a rendu hommage aux victimes des événements tragiques survenus dans l’après-midi à In-Abao, localité située à une quarantaine de kilomètres de Tin-Akoff, puis dans la nuit au café « Cappuccino » et au « Splendid Hotel » à Ouagadougou. Des attaques djihado-terroristes qui ont fait respectivement deux et trente morts.



Dix jours après ce « vendredi noir » qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective, les Burkinabé ne se sont pas encore remis de ce choc. Ils sont d’autant plus sonnés que c’est la première fois dans leur histoire que pareil drame endeuille la nation tout entière. Pour un baptême du feu, c’en fut vraiment un. Instruits que ça n’arrive pas qu’aux autres, il nous faut apprendre désormais à vivre avec. C’est-à-dire développer de nouveaux réflexes susceptibles de détecter tout comportement suspect et le signaler aux autorités compétentes. Sans pour autant tomber dans le délit de faciès ou la stigmatisation religieuse ou ethnique.


 


Comme avant nous, tant d’autres pays ont fait et continuent de faire, chaque jour que Dieu fait, les frais du djihadisme dont les frappes tendent à se banaliser. C’est le cas par exemple du Nigeria où se trouve la secte islamiste Boko Haram, filiale du groupe Etat islamique, du Mali dont le nord est devenu un sanctuaire de la nébuleuse salafiste en Afrique Occidentale, du Tchad, du Niger et du Cameroun.


 


Dans ce dernier pays, la secte nigériane vient de se rappeler à notre mauvais souvenir hier lundi à travers quatre attentats-suicides à Bodo, localité située au Nord, près de la frontière du Nigeria. Bilan de cette journée sanglante : une trentaine de tués dont les kamikazes et une soixantaine de blessées.


 


Cela fait quand même quelque temps qu’on n’avait plus entendu le groupe djihadiste. C’est que la coalition militaire des Etats membres du Bassin du lac Tchad avait sérieusement touché les reins du « Chacal », métaphore animalière pour désigner le lugubre chef de Boko Haram, Abubakar Checau.


 


Visiblement, le monstre est loin d’avoir été mortellement atteint. Et il faut croire qu’après une période de repli dans son refuge, il s’est rechargé les accus et acéré les crocs.


 


Cette nouvelle série d’attaques vient rappeler une évidence : malgré les succès militaires enregistrés sur le terrain de la lutte contre l’infâme secte, la guerre est loin d’être gagnée. Alors, pas de répit avant son anéantissement total. De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.


 


Alain Saint Robespierre


L'Observateur paalga

Mise à jour le Mardi, 26 Janvier 2016 08:33  
Article publié le mardi 26 janvier 2016
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