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CONCOURS FRAUDULEUX : LES DOUANIERS RÉVÈLENT LA FACE CACHÉE DE KOMI KOUTCHE | L'Autre Fraternité

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 : Alors qu’on le citait comme un ministre exceptionnel, le ministre d’Etat chargé des finances et de l’économie fait face depuis quelques jours à une épreuve difficile. L’organisation des derniers concours de recrutement au bénéfice de l’administration douanière et celle des impôts vient démontrer à la face du monde le véritable visage du régime YAYI, un système dangereux bâti sur le mensonge et la corruption au sommet de l’Etat.

Pendant que beaucoup pensaient au miracle en croyant que Komi KOUTCHE était capable d’amener le gouvernement à annuler ces concours dits de la honte, on se surprend à découvrir un autre Komi KOUTCHE. Pourtant, ce ministre d’Etat avait commencé par fasciner la jeunesse. A ce concours on retrouve une concentration de toutes les formes de fraude inventées sous ce régime : des admis qui n’étaient pas présents sur le sol béninois aux moments de l’organisation desdits concours, des admis à plusieurs concours organisés le même jour et aux mêmes heures et à des lieux différents, des admis ne remplissant point les critères d’âge, de futurs douaniers sans diplôme adéquat etc …

Voilà ce que le gouvernement YAYI tient à cautionner malgré toutes les dénonciations faites de part et d’autres. On se demande ce qui empêche réellement Komi KOUTCHE, dont le ministère est le bénéficiaire de ces recrus sur fond de fraude avérée, à inviter le gouvernement à donner la chance à tous les fils de ce pays. Pourquoi Komi KOUTCHE ne veut pas avoir à donner la même chance d’être admis aux concours selon les mérites. Aussi s’interroge-t-on très sérieusement sur le parcours académique personnel du jeune ministre.

QUI VEUT DISSUADER LES DOUANIERS ?

Aux dernières nouvelles, on apprend malheureusement que certaines démarches sordides ont été entreprises pour dissuader les douaniers à mettre à exécution leurs menaces de grève. En effet, face à l’imposture que se prépare le gouvernement à faire accepter au peuple béninois, le syndicat des douanes béninoises a décidé de prendre ses responsabilités afin de se désolidariser de l’hypocrisie du ministre KOUTCHE qui prône des réformes tandis qu’il veut accepter le recrutement frauduleux  de futurs agents.

Jusqu’à hier lundi 25 janvier 2016, Marcellin LAOUROU, secrétaire général du Sydob, est resté ferme sur sa position qui est celle de son bureau. La grève d’avertissement de 48 heures est maintenue afin rejeter ces admis qui symbolisent la duplicité de langage ainsi que la honte d’un régime qui préfère récompenser les enfants incapables de ses militants politiques (FCBE) et des pasteurs évangéliques proches du régime.

KOMI KOUTCHE DOIT SE PENCHER SUR LE SORT DE LA CAA

Et cet acharnement à dissuader les disciples de St Mathieu à recourir à la grève pour corriger cette injustice sociale vient démontrer que le ministre Komi KOUTCHE serait alors bien conscient d’un autre drame qui se joue sous nos yeux. En effet, la Caisse Autonome d’Amortissement traverse depuis bientôt huit mois une crise profonde. Comment comprendre que la même tutelle soit aussi préoccupée par la menace des douaniers tout en fermant les yeux sur cette crise fort préjudiciable à la structure qui gère la dette publique de l’Etat ? La CAA que le ministre des finances connaît très bien vit de nos jours au rythme de révélations fracassantes sur sa gestion calamiteuse.

La CAA est bien mal gérée depuis environ dix années et cela n’est plus qu’un secret de Polichinelle. Le directeur de cabinet du ministre KOUTCHE, Servais ADJOVI, est un cadre de la CAA et pourtant, la mauvaise gestion qui y est érigée en vertu ne dérange pas le cabinet du ministre d’Etat. Le bien public est transformé en patrimoine personnel, la dette est mal gérée, les marchés publics sont devenus un véritable nid de corruption.

Pour empêcher toute voix discordante, la tutelle garde un mutisme inquiétant sur la guerre de tranchée que se livrent certains membres du syndicat de la CAA. Actuellement, c’est au tribunal que ces militants syndicaux se sont retrouvés pour régler leur différend avec le soutien passif de grands responsables de la tutelle. Même des militants syndicaux ne cachent plus le soutien dont ils bénéficient de la part de leur tutelle qui, visiblement, est décidée à étouffer le syndicat.

En somme, on comprend que le Bénin à l’ère du changement est devenu subitement un autre quartier latin de l’Afrique. Un pays où le gouvernement gère plutôt des centres d’intérêts de quelques privilégiés au détriment de l’intérêt général.

Par Claudine DEGLA (www.lautrefraternite.com)

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Article publié le mardi 26 janvier 2016
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