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PRESIDENTIELLES 2016 Voici les Présidentiables du Nord | L'Autre Fraternité

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Pour une première fois dans l’histoire du renouveau démocratique, on assistera un événement inédit. La plupart des candidats aux élections générales de 2016 devront attendre les derniers instants de la fin du dernier mandat de Boni YAYI avant de se prononcer. Surtout ceux qui sont originaires de la partie septentrionale du pays. Qu’ils soient anciens alliés ou non, ils ont tous peur de déclarer leurs ambitions présidentielles craignant la réaction de l’actuel locataire de la Marina. Mais qui sont-ils ?

Par Arnaud ABALLO

Depuis l’élection surprise de l’ancien Président de la BOAD (Banque Ouest Africaine pour le Développement) à la magistrature suprême au Bénin en avril 2006, la conquête du pouvoir exécutif est désormais perçue comme une partie de plaisir. La gestion qui en est faite par Boni YAYI a davantage convaincu même les plus farfelus que le pouvoir d’Etat peut se conquérir facilement au Bénin puis géré dans la plus inquiétante des banalisations. Ceci pousse actuellement des individus de tout acabit à se préparer pour la conquête de ce pouvoir afin de le gérer comme cela se fait aujourd’hui, avec son impressionnant lot de scandales.

Ce qui est surprenant actuellement n’est plus seulement la qualité de tous ces prétendants mais surtout leur nombre. En effet, pour la première, le septentrion qui est la partie la moins peuplée du pays mais qui en est la plus vaste ne comptera pas moins de onze candidats déjà connus dans les coulisses. Si le Général Robert GBIAN et l’autre ancien Président de la BOAD et ex ministre des finances du Général Mathieu KEREKOU, Abdoulaye Bio TCHANE sont déjà connus pour leur ambition présidentielle, il est de plus en plus annoncé d’autres potentiels successeurs à Boni YAYI et qui sont aussi originaires de cette partie du pays.

KOGUI N’DOURO et Grégoire LAOUROU en scène …

Ancien argentier national de Mathieu KEREKOU, Grégoire LAOUROU ne fait plus aucun mystère au sujet de sa future candidature aux élections présidentielles de l’an prochain. D’ailleurs, l’entourage de ce député de la dernière législature (la sixième) n’hésite pas à déclarer ouvertement que c’est cette ambition avouée en cercle restreint il y a un moment, qui a valu à cet homme la colère du chef. Président sortant de la Commission permanente des Finances de l’Assemblée Nationale et membre très actif de la famille politique du Président Boni YAYI, Grégoire LAOUROU avait subi une féroce punition de la part de ses alliés politiques d’hier qui lui ont finalement barré la route, l’empêchant de renouveler son mandat parlementaire.

Malgré cet échec, avec l’évidente bénédiction du chef des FCBE (Force Cauris pour un Bénin Emergent), Grégoire LAOUROU a maintenu son projet envers et contre tous. Rien ni personne ne pourra plus lui interdire de se présenter devant les électeurs pour recueillir leurs suffrages. Sauf, cas de force majeure.

Vengeance ou simple ambition politique ?

Kogui N’DOURO, ancien inamovible ministre de la défense de Boni YAYI à partir de 2006 a subi une descente progressive aux enfers. Souvent cité parmi les plus illustres visiteurs du soir, cet ancien fonctionnaire de l’ex ACCT et membre influent du parti UDS du député Saka LAFIA, a terminé son aventure gouvernementale dans un cabinet sans portefeuille. Tout puissant ministre de la défense et très proche de Boni YAYI depuis leur jeune âge, N’DOURO a fini par être renvoyé du gouvernement après avoir subi l’ultime humiliation avec sa nomination pour gérer … les affaires présidentielles. Désormais, l’intéressé est libre de tout engagement comme un certain Késsilé TCHALLA qui fut vite remercié aux lendemains de la victoire de 2006.

Selon plusieurs confidences, Kogui N’DOURO aurait mal apprécié cette mise à l’écart de la gestion du pouvoir par celui avec qui ils ont ensemble et minutieusement préparé la conquête de ce pouvoir. Pour cette raison, il voudrait prendre sa vengeance en sollicitant lui aussi le suffrage de ses concitoyens afin de remplacer Boni YAYI dans le fauteuil présidentiel. Seulement, du rêve à la réalité il y a une distance difficile à parcourir.

Si N’DOURO et LAOUROU nourrissent les mêmes ambitions que GBIAN et TCHANE, il faut reconnaître que tous ne partiront point avec des faveurs identiques. Les deux derniers et LAOUROU savent déjà à quoi ressemblent les représailles du Dr Président, lui qui ne veut jamais entendre parler de dauphinat, encore moins lorsque les « irrévérencieux «  sont de la même ère géographique que lui. Les dernières élections législatives et tout dernièrement les élections communales et locales ont prouvé que Boni YAYI demeure réellement attaché au contrôle de son pouvoir, voire sa succession. Donc, la lutte ne fait que commencer entre ces trois candidats et le chef de l’Etat. Pour ce qui concerne Kogui N’DOURO, il doit nécessairement s’attendre à toutes sortes de violences de la part de ses alliés politiques d’hier.

Tous les coups seront permis et on imagine comment celui qui n’a jamais mené un combat politique au front va s’en sortir. Sûrement, les hommes de YAYI vont l’attendre entrer en action pour lui sortir d’éventuelles casseroles, comme d’habitude. Ayant dirigé un département ministériel régalien pendant plusieurs années doit absolument conduire Kogui N’DOURO à avoir posé certains actes qui pourraient lui réserver quelques subtilités de gestion. Comme marque de fabrique de ce régime, les ardoises referont vite surface et il est se demander si cette candidature supposée confirmée de l’ancien ministre de la défense de Boni YAYI n’est pas une mauvaise idée.

Les autres …

Pêle-mêle on cite Moudjahidou, Toléba, Kassa, Saka, ‘’Gatéri’’, Bako, Reckya, Tchalla etc … La liste ne cessera de s’allonger. Ce qui est certain est que nul autre candidat ne pourra encore devancer TCHANE et GBIAN.

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Article publié le jeudi 9 juillet 2015
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