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15.09.2009 Encore une manœuvre politicienne de l’opposition ?

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 : Gabriel Tchocodo, Timothée Gbèdiga et Léon Comlan Ahossi, tous députés de l’opposition, viennent de suspendre leurs activités au sein de la Commission Politique de Supervision pour le Recensement Electoral National Approfondi (Rena) et l’établissement de la Liste électorale permanente informatisée (Lepi). L’annonce a été faite hier. Mais la décision a été prise depuis le 10 septembre dernier. Ils l’ont fait savoir aux Présidents de l’Assemblée Nationale et de la Cour Constitutionnelle, dans une lettre ouverte. Mais après une analyse minutieuse de la situation, on se demande si ce n’est pas encore une manœuvre politicienne de l’opposition pour bloquer la Lepi.

Catégorie : une Posté par : zounars Les réels mobiles de cette décision, préjudiciables à la sécurisation du fichier électoral national, soulevés sont notés à plusieurs niveaux. Ils trouvent à reprocher à propos de la tenue régulière des séances plénières de la Cps, de la désignation des collaborateurs extérieurs... Fondamentalement, ces trois députés estiment que le superviseur général de la Cps/Lepi, leur collègue Epiphane Quenum, gère l'institution de façon unilatérale, « opaque et en aparté ». Toute chose qui, selon eux, « sème le doute sur la qualité du travail et renforce la thèse de manque de transparence largement répandue dans l'opinion en ce moment ». Sans nul doute, cette décision est un coup dur au processus de réalisation de la Lepi. Mais à l'analyse, on se demande si ce n'est pas encore une autre manœuvre politicienne de l'opposition pour bloquer ce processus en vue de perpétuer la fraude électorale dans le pays. A moins de deux ans des présidentielles et législatives de 2011, tout porte à le croire. Car, pour aucune raison valable ou non, ces personnalités ne devraient prendre une telle décision. A la limite, Gabriel Tchocodo, Timothée Gbèdiga et Léon Comlan Ahossi ont la possibilité de saisir les sages de la Cour Constitutionnelle aux fins de rappeler à l'ordre Epiphane Quenum, si tant est qu'il gère mal les choses. Or, rien de cela n'a été fait. Les faits reprochés à Quenum ne sont pas si criards pour que Tchocodo, Gbèdiga et Ahossi décident de réagir ainsi. Quelque chose sonne très mal dans leur décision.


Ils avaient quand même d'autres portes de sortie, de manière à ne pas porter un coup au processus engagé. Déjà, le fait de prendre cette décision, quelles que soient les raisons avancées, est une manière délibérée de saboter le travail qui se fait. Elle est très mal perçue au sein de l'opinion. La réalisation de la Lepi pour 2011 et les autres élections à venir sont des impératifs. Le processus est irréversible. Mais on a l'impression que chaque jour que Dieu fait, des politiciens posent des actes visant à faire traîner inutilement les choses. Au départ, il avait été dit que l'opposition ne voulait pas de la Lepi. Finalement, elle est rentrée dans les rangs, mais on arrive toujours pas comprendre les agissements et agitations de certains de ses membres. Il n'y a pas de raison que le mur se lézarde. Le processus doit aller jusqu'au bout. Tchocodo, Gbèdiga et Ahossi doivent mettre de l'eau dans leur vin, en revoyant leur copie. Epiphane Quenum de son côté aura l'amabilité de lâcher un peu du lest, afin que tout se passe correctement. Car si la base de la première Lepi est faussée, les élections risquent de prendre un coup du point de vue organisationnel. Il faut donc tout faire pour sauver la démocratie béninoise. De toutes les façons, les jours à venir permettront de savoir qui de l'opposition et/ou de la mouvance ne veut pas de la Lepi.


Le processus de réalisation de la Lepi est Irréversible
Les élections sont des opérations très complexes et souvent mal organisées au Bénin. Elles constituent des périodes à hauts risques pour le pays. Les cacophonies électorales observées depuis le renouveau démocratique sont les conséquences directes de l'absence d'une Liste Electorale Permanente Informatisée (Lépi). Face aux enjeux électoraux de 2011, ce système reste la seule voie du salut. Car, grâce à la Lépi, la fiabilité et la transparence des élections deviennent une réalité patente, puisque les marges réservées à d'éventuelles fraudes sont infiniment petites. L'apurement de la liste électorale à la veille de chaque scrutin devient plus facile. Les inscriptions d'électeurs fictifs ou même décédés, qui constituent les moyens de fraude les plus utilisés dans le pays, seront indubitablement maîtrisées dans leur quasi-totalité. En réalité, la Lépi constitue une étape déterminante dans la création d'une base de données biométriques pour la modernisation du fichier général des électeurs. Mieux, chaque citoyen majeur pourra disposer d'une carte d'électeur biométrique comportant sa photo et son empreinte digitale qui sont des références infalsifiables. Des pays comme le Togo, le Burkina Faso et le Bengladesh ont déjà expérimenté avec succès ce système. Au Burkina Faso, par exemple, on parle de Système Informatisé de Gestion du Processus Electoral (Sygape).


C'est un logiciel hautement sécurisé qui est fermé et n'est accessible qu'aux personnes habilitées à accéder aux bases de données, et ce pour éviter la manipulation du fichier électoral par des individus aux intentions malveillantes. Au Bénin, le Chef de l'Etat et son équipe jouent déjà leur partition. Il ne reste que celle de la classe politique pour que les joutes électorales de 2011 s'organisent mieux plus que par le passé. C'est l'engagement ferme et sincère des acteurs qui interviennent à tous les niveaux du processus qui est donc recherché. Chaque acteur de la chaîne doit faire ce qui est en son pouvoir pour que la phase pratique de la Lépi démarre très rapidement.


Léonce Houngbadji

Suspension des activités de Tchocodo, Gbèdiga et Ahossi au sein de la Cps/Lepi
Article publié le mercredi 16 septembre 2009
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