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Un communiqué de l'ONU transmis mardi à la PANA à New York a cité M. Al-Hussein, déclarant : «Ces attaques sont souvent incroyablement vicieuses, car les enfants sont particulièrement ciblés'.
'En conséquence, de nombreuses personnes atteintes d'albinisme vivent dans la peur abjecte. Certains n'osent plus aller à l'extérieur et les enfants atteints d'albinisme ont cessé de fréquenter l'école en raison de la récente vague d'attaques, de meurtres et d'enlèvements', a-t-il déclaré.
Il a noté qu'au Malawi seulement, au moins six incidents ont été signalés dans les 10 premières semaines de cette année, comparativement aux quatre incidents enregistrés au cours des deux années précédentes. Dans le Sud du pays où plusieurs enlèvements et meurtres ont eu lieu, on indexe des groupes d'hommes comme les auteurs de la chasse des personnes atteintes d'albinisme.
'En outre, le 4 mars, une fille de 14 ans a été enlevée par deux hommes, mais a réussi à s'échapper et la nuit suivante, un garçon de deux ans aurait été enlevé dans un autre village. Quatre autres attaques ciblant des albinos ont été enregistrées au Malawi depuis le début de l'année.
'Le 22 janvier, une fillette de neuf ans atteinte d'albinisme a été enlevée et est censée avoir été tuée. Quatre jours plus tôt, une femme albinos de 68 ans a disparu et le jour suivant, son corps démembré a été retrouvé près de sa maison, enterré sans bras, sans jambes et sans tête.
'Le 16 janvier, une fillette de deux ans a été enlevée à son domicile et n'a pas été revue depuis. Mina Jeffrey, âgée de 11 ans, a été enlevée pendant la nuit du 5 janvier par trois hommes, dont son oncle, mais a réussi à s'échapper et son oncle a déclaré plus tard qu'on lui avait promis 6500 dollars US pour son corps', a déclaré le chef des droits de l'homme de l'ONU.
M. Al-Hussein a souligné que la situation a empiré en Tanzanie également, notant que samedi dernier, un garçon de six ans, Baraka Cosmas Rusambo, a été attaqué à son domicile.
'Les assaillants se sont enfuis avec sa main droite après l'avoir coupée avec une machette. Baraka et sa mère, qui ont subi des blessures graves à la tête, sont tous les deux à l'hôpital. La police a déménagé deux frères et sœurs de Baraka à un endroit plus sûr et a arrêté sept suspects, dont le père de Baraka ', a-t-il déclaré.
'Depuis janvier, deux autres incidents ont été signalés, y compris la tentative d'enlèvement d'un garçon de quatre ans et le meurtre atroce d'un bébé d'une année, Yohana Bahati, enlevé à son domicile le 17 février et tué plus tard, avec ses bras et ses jambes arrachés», a-t-il également déclaré.
Le chef du bureau des droits de l'homme a également révélé que huit attaques ont été rapportées en Tanzanie depuis août 2014, au cours desquelles deux personnes atteintes d'albinisme ont été tuées, une a été kidnappée, deux autres ont eu les membres amputés par des attaquants, l'une a été violée par un gang et deux ont réussi à échapper à leurs ravisseurs.
M. Al-Hussein a déclaré : «L'interdiction de la sorcellerie imposée par les autorités tanzaniennes en janvier est un pas dans la bonne direction, comme l'est la condamnation de quatre personnes en Tanzanie pour le meurtre d'une femme atteinte d'albinisme en 2008'.
'Cependant, je suis préoccupé par les condamnations à mort prononcées par la Cour et j'espère que la Tanzanie maintiendra son moratoire sur la peine de mort'.
Il a également appelé les autorités à empêcher les attaques sur les personnes atteintes d'albinisme dans tous les pays où ils se produisent, traduire en justice les auteurs présumés et veiller à ce que réparation et réadaptation pour les survivants et leurs familles soient une priorité.
Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a déclaré que les attaques contre les personnes atteintes d'albinisme ont également eu lieu au Burundi où 19 personnes ont été tuées depuis 2008.
Il a déclaré que le dernier incident a eu lieu le 12 décembre 2014, quand un homme a été retrouvé mort avec une jambe amputée.
Selon les rapports, 11 personnes ont été arrêtées en relation avec les attaques contre les personnes atteintes d'albinisme au Burundi, dont six ont échappé et une a été reconnue coupable.
La politique nationale pour protéger les droits des personnes atteintes d'albinisme au Burundi a été proposée, mais n'est pas encore lancée.
Pana 11/03/2015
Article publié le mercredi 11 mars 2015
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